Présenté à la Mostra de Venise l’année dernière, « Himizu » avait divisé notre rédaction, pourtant bienveillante à l’égard de cet enfant terrible du cinéma japonais (lire la double-critique pour/contre). Il s’agit pourtant d’une œuvre majeure, historiquement parlant (le film s’inscrit dans l’ère post-Fukushima) mais aussi d’un point de vue purement cinématographique, tant l’on sent que le réalisateur met ses tripes sur la table pour raconter, au travers du parcours de deux adolescents malmenés par la vie, la folie qui s’empare des hommes en cas de rupture de l’ordre établi. Malgré les 2h20 du film, on se passionne de bout en bout pour le destin des deux protagonistes et des personnages qui gravitent autour d’eux. Il s’en dégage une énergie folle, teintée de poésie. Le film, présenté en projection unique ce dimanche matin (comme "Cold fish" l’avait été l’an passé) a laissé de nombreux spectateurs abasourdis.
Source: Sylvia Grandgirard
11/03/12
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