La 14e édition du festival du film asiatique de Deauville a démarré avec un film chinois se déroulant au Tibet. Marchant le long d’une route sans vie au milieu d’un paysage lunaire, le héros du film, Nyma, semble ne craindre ni la solitude ni la fatigue physique. Il rencontre un vieillard, plutôt sympathique et aussi énigmatique que lui, qui devient son compagnon de route et à qui il finit par révéler la raison de son pèlerinage austère. Si le film tape un peu sur les nerfs lors de sa première demi-heure, par sa léthargie et son sérieux manque de relief, il commence à devenir intéressant lorsque les différentes histoires qu’il relate se mettent en perspective. Ancien peintre et chef opérateur, le jeune réalisateur fait preuve d’une jolie sensibilité dans ses cadrage et la mise en en scène d’une histoire finalement assez touchante. On regrette toutefois sa volonté de tirer le film dans la longueur, pour rentrer dans le timing du long métrage alors qu’un format moyen-métrage aurait certainement été plus efficace.
Source: Sylvia Grandgirard
07/03/12
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