Festival du Cinéma Américain de Deauville
35ème anniversaire
Jour 1: Un arrêt prématuré
Vendredi 04 septembre 2009
Les kilomètres passés à travers les Beuzeville, Blondville, Fouville et Trouville, nous arrivâmes à Deauville, cité américaine pour la circonstance, au parfum de star et de fans, prêts à tout pour un tendre cliché de son icône ou quelques signatures sur une veille photo découpée dans le dernier magazine people...
Le sésame récupéré, nous nous empressons de nous enregistrer pour la cérémonie d'ouverture, marquant ainsi le début de l'aventure. Quelle déception lorsque nous apprenons que le temps avait joué contre nous laissant ainsi le concert d'ouverture ("Récital" de Julia Migenes « Hollywood Divas ») ainsi que l'attendu "THE TIME TRAVELER’S WIFE" (de Robert Schwentke avec Eric Bana, Rachel McAdams, etc.) se dérouler sans notre présence.
Qu'à cela ne tienne, "TTW" est rediffusé demain et puisque pour le moment Deauville nous boude, nous allons bouder Deauville. Trouville fera l'affaire. Loin des allures anglo-alsacienne de son aîné, Trouville arbore fièrement un quartier bien plus touristique, le temps de déguster une bière locale, il est déjà tard, demain sera une longue et riche journée !
Jour 2: Une matinée toute en saveur et une soirée explosive
Samedi 05 septembre 2009
De bon matin, notre binôme s'attaque à l'un des blockbusters de cette rentrée: "Julie & Julia" avec Meryl Streep et Amy Adams. Cette charmante et savoureuse comédie retrace les success story éditoriales de deux figures culinaires américaines ayant vraiment existées à cinquante ans d'écart. Le parallèle ente les deux femmes fonctionne à merveille et le casting est de très bonne facture (ceux ayant apprécié "Le diable s'habille en Prada" ne serons pas déçus puisque l'on retrouve ici une bonne partie de la distribution). Même si le tout est très édulcoré, la sauce prend étonnement et l'on en ressort repus de cet excellent met, le sourire aux lèvres. Direction les terrasses pour une conférence de presse, très… culinaire, avec l'équipe du film.
On reste ensuite avec l'esprit "The devil wears Prada" puisque le second film du matin n'est autre qu'un documentaire sur la personnalité qui a inspiré le livre éponyme, j'ai nommé Annie Wintour la rédactrice en chef de "Vogue" US. "The September Issue" nous enferme dans les locaux du célèbre magasine de mode pour nous dépeindre un portrait peu reluisant, mais néanmoins nuancé, de la tyrannique rédactrice en chef. Malgré un début prometteur, le documentaire s'enlise dans la redondance et la répétition et l'on ne saurait finalement dire quelle est la position du réalisateur sur ce monde à part.
Désabusé hier soir, le mal est oublié et nous sommes prêt à attaquer la deuxième projection de ce film au synopsis plutôt attirant. Eric Bana incarne cet homme solitaire, Eric, au pouvoir étrange : celui de voyager dans le temps, passé comme futur. Anticipant ainsi sa vie ou ravivant les plaies du passé, son existence va être bouleversée par une rencontre qui métamorphosera définitivement le reste de son voyage. Animée par une vive intensité mêlant amour et compassion, "THE TIME TRAVELER’S WIFE" étonne, rassure et émeut, apportant ainsi un bol d'air frais au genre romantique.
Attendu de pied ferme, la dernière super production de Peter Jackson nous a fait trépigner d'impatience toute la journée. 18h sonne et nous voilà dans la salle du CID, presque au 1er rang, tels les deux premiers de la classe prêts à tout pour ne pas en perdre une miette. Neill Blomkamp relate l'histoire de la cohabitation forcée entre humains et aliens débarqués 20 ans plus tôt suite à un problème de vaisseau au dessus de Johannesburg. "District 9" présente deux facettes : une à orientation documentaire (sous forme de micro-trottoir notamment), permettant ainsi de planter, trop rapidement, un décor ahurissant, et l'autre, se tournant vers l'histoire même, celle d'une tension grandissante entre les envahisseurs et les envahissants. Au final, le film présente des scènes d'actions saisissantes et une multitude de trouvailles jubilatoires mais pêche par une mise en abîme trop superflue. Une expérience unique à vivre en salles.
Après cet ovni cinématographique, on achève cette journée sur les chapeaux de roues par un documentaire grande classe: "Facing Ali". C'est le véritable coup de cœur d'aujourd'hui avec sa réalisation qui envoie dans les cordes, les punchlines hilarantes des anciens boxers ayant combattu la légende. Un docu qui donne envie de se plonger dans la vie de cette personnalité mythique qu'est Mohamed Ali.
Source: Jean-Philippe Martin et Alexandre Romanazzi
06/09
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