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Festival de Deauville 2009: Jour 7 - à Deauville, les jours se suivent et ne se ressemblent pas


De bon matin, comme à notre habitude, nous voilà confortablement installés, attendant que la sélection nous présente "Pippa Lee". Une très jolie histoire sur la quête de soi (à nouveau) réalisée par Rebecca Miller d'après son propre livre. Robin Wright Penn y interprète Pippa Lee, épouse modèle qui vient juste de déménager avec son mari fraichement retraité. Ce nouveau changement dans sa vie va l'amener à rencontrer des personnalités et vivre des situations qui, de façon irréversible, vont lui faire prendre conscience que son petit cocon ne donnera jamais un papillon émancipé. C'est ainsi que, la vision troublée, Pipa se lance à la poursuite de ses démons. Vous découvrirez ici une belle réalisation sans atouts majeurs. Le planning fait bien les choses comme la logique, puisque nous avons pu assister suite à la projection de ce film à la conférence de presse donnée par la réalisatrice et Robin Wright Penn. D'une autre envergure que celle donnée par Bob Goldthwait (pour « World Greatest Dad »), ces jeunes artistes n'ayant pu nous consacrer que 20 petites minutes de leur temps.

Vite le temps presse, et nous revoilà au CID qui devient finalement notre QG en cette fin de semaine. Et maintenant place au film de Bob Goldthwait avec le très grand, nous pouvons le dire sans retenue, Robin Williams. Ce dernier incarne ce professeur de poésie dans un collège américain qui ne serait pas sans rappeler l'excellentissite "Cercle des Poètes Disparus" ? Il n'en est rien, car ici on parle de la destruction de la relation père-fils, de la quête de l'écrivain non-publié et de l'angoisse de la solitude. Ces thèmes forts ne font pas de ce film un drame aux allures de comédie, mais il s'agit bien d'une comédie aux pointes dramatiques. Et c'est bien là le tour de force de l'auteur qui traite de vrais sujets. A la suite de ce film, nous nous sommes logiquement rendus à la conférence de presse donnée par Bob Goldthwait, personnage charismatique, plein d'humour et surtout généreux.

Le deuxième film de la compétition est "Sin nombre", le premier film du festival à être intégralement tourné en espagnol puisqu'il se déroule au Mexique. Il s'agit d'une chasse à l'homme sur fond d'immigration et de codes de gangs. Pour son premier film, Cary Joji Fukunaga nous offre une réalisation grande classe, à la fois sobre et sombre. L'intensité dramatique est là, mais il manque au film comme une profondeur qui aurait permit d'en faire une œuvre majeure. Un très bon métrage néanmoins et un réalisateur à suivre…

Le prix littéraire remis l'écrivain irlandais Colum McCainn, nous attaquons, pour terminer cette journée remplie de bonnes surprises, "Wonderful World" en première, présenté par Matthew Broderick qui y tient le rôle principal. Ben Singer est un relecteur de presse qui s'efforce de rappeler avec cynisme les effets néfastes du système financier qui gouverne ce monde à qui veut l’entendre, surtout au rêveurs prédisposés à porter des œillères. Un jour, son colocataire et meilleur ami sénégalais fait une attaque et se retrouve dans le coma. C’est à cet instant et au fil des minutes que le film prend de l'ampleur. Josh Goldin nous embarque dans l'inattendu et c'est avec plaisir que qu'on se laisse emporter par ce joli film.

Source: Jean-Philippe Martin et Alexandre Romanazzi

11/09

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