Dernier jour, dernier film à voir. Celui-ci n'est pas américain mais bien français. Il s'agit du prix Michel D'Ornano destiné à un scénario de premier film français pour aider sa promotion et son exploitation. Cette fois-ci, il s'agit d'un film sur la prison mais vue de l'extérieur, c'est-à-dire, par les personnes ayant des proches à l'intérieur. Il s'agit là d'une production aux antipodes du magnifique "Un Prophète" d'Audiard. Affaibli par ses longueurs de bout en bout, "Qu'un seul tienne et les autres suivrons" nous entremêle quatre histoires assez inconcevables, vécues des personnages dont on a du mal à décrypter les motivations. Une sacrée déception avant un retour imminent sur Lyon.
Petit Bilan de la sélection Deauville 2009:
Voilà, Deauville est bouclé au bout de ces dix jours de festival où nous avons réussi à voir 32 films sur les 35 présentés toutes catégories confondues. Voici donc nos ressentis personnels au regard de cette de ce cru 2009:
Pour Alexandre Romanazzi: La comédie fait mouche et les films fantastiques déçoivent
C'est une sélection très éclectique que nous a présenté Deauville cette année. Entre les comédies romantiques ("500 jours ensembles", "Youth in Revolt", "Wonderful World") ou non ("Humpday", "Black Dynamite", "World's Greatest Dad"), les drames ("The Messenger", "Sin Nombre", "Like Dandelion Dust", "Boy Interrupted", "The Cove"), les films fantastiques ("District 9", "Gamer", "Cold Souls", "The Time Traveler's Wife") et les biopics ("Me and Orson Wells", "Julie & Julia", "Facing Ali", "When You're Strange"), la quasi-totalité a réussi à nous surprendre d'une manière ou d'une autre. Chaque genre s'est vu renouvelé grâce à (pour la plupart) d'habiles mélanges de tons et de styles. Ceci dit, c'est globalement la comédie qui s'en sort haut la main avec plusieurs petites perles comme "City Island", "World's Greatest Dad", "Humpday" ou "500 Jours Ensemble" tandis que les films de science fiction que l'on attendait pour leurs pitchs originaux ont été plutôt décevants ("The Killing Room", "Gamer", "Cold Souls" et dans une bien moindre mesure "District 9").
Pour ce qui est des catégories, les films présentés en compétition étaient bien en dessous du niveau général des films présentés en première. "World's Greatest Dad", "Shrink" et "Precious" mis à part, aucun ne s'est réellement illustré. On a même eu droit à une ignominie sans nom: "The Killing Room", scandaleux film dont on se demande encore comment il a réussi à rentrer dans la compétition. Même si je devine qu'à la réaction du jury et de la salle, "Precious" (qui m'a quelque peu laissé de marbre car j'ai trouvé les personnages secondaires trop stéréotypés) va rafler le Grand prix et certainement la révélation Cartier, j'aimerais beaucoup voir récompenser "World's Greatest Dad" pour la révélation et "Shrink" pour le prix du jury.
Coté documentaires, sur les sept visionnés (nous avons malheureusement manqué "Outrage"), c'est le magnifique "Facing Ali", puis, les poignants "The Cove" et "Boy Interrupted" qui ont brillé dans les salles.
Enfin, la sélection des avant premières était, de loin, celle qui a offert les plus grands films. Pour ma part, "City Island" m'a fait autant rire que "Like Dandelion Dust" m'a fait pleuré. Ce sont, pour moi, les deux claques de Deauville 2009 suivies de près par "500 Jours Ensemble" et "Me & Orson Welles".
Source: Alexandre Romanazzi et Jean-Philippe Martin
14/09
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