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Festival de Cannes 2018 : "Meurs, monstre, meurs", drame horrifique argentin des plus angoissants


Photo Festival de Cannes 2018 : Un certain regard
MEURS, MONSTRE, MEURS
(Muere, Monstruo, Muere)
d'Alejandro Fadel
avec Victor Lopez, Esteban Bigliardi, Stéphane Rideau...

La première scène de l'argentin "Meurs, monstre, meurs" est à vous glacer le sang. Dans les montagnes, au milieu des moutons, une jeune femme s'effondre face caméra, la gorge tranchée. Lentement, elle retient sa tête, pour qu’elle ne tombe. S'en suit l'arrestation d'un fermier local dont c'était la femme et chez qui la tête a été retrouvée au milieu des cochons. Introduisant ainsi deux personnages de flics, plus une sorte d'idiot du village entendant des voix, le film livre progressivement une obscure parabole sur l’excès de pouvoir policier et la frustration sexuelle.

Si le scénario n'est pas d'une clarté absolue et encore moins son dénouement, l'ambiance créée, flirtant avec le surnaturel, génère à la fois inquiétude et effroi avec une certaine efficacité. Proposant nombre de visions cauchemardesques (un tunnel dont la sortie s'éloigne, une silhouette de créature dans la brume, des voix d'outre tombe...), Alejandro Fadel réussit à captiver avec la peinture d'une frontière où toutes les plaies ne sont pas pansées.

Source: Olivier Bachelard

14/05/18

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