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Festival de Cannes 2017 : "La belle et la meute" édifiante démonstration tunisienne de la continuité d'une absence de droits


Photo Festival de Cannes 2017 : Un certain regard
LA BELLE ET LA MEUTE
(Aala Kaf Ifrit)
de Kaouther Ben Hania
avec Mohamed Akkari, Mariam Al Ferjani, Ghanem Zrelli...

Film tunisien, "La belle est la meute" ressemble quelque part à "4 mois, 3 semaines et 2 jours" à la fois pour son aspect course contre la montre et pour l'obstination de ses personnages à combattre un système qui leur refuse des droits. Mettant en scène, après un soirée dansante à Tunis, une jeune femme tentant de se faire examiner suite à un viol collectif, de manière à pouvoir porter plainte, le film ne relâche jamais la tension, même si on regrettera quelques facilités scénaristiques visant à servir le propos sur la persistance du manque de libertés.

Grâce à un chapitrage enfonçant le clou au niveau du parcours du combattant vécu par la jeune femme et l'homme qui l'accompagne, et à de nombreux et brillants plans séquences, "La belle et la meute" réussit sa charge contre un système sous le joug d'une police toujours corrompue et abusant de sa position de force. L'actrice principale manque cependant d'un peu de présence et certains personnages (telle la policière) auraient mérité un peu plus de cohérence dans le traitement. Reste que le film est tout de même un brûlot efficace venu d'un pays trop rare dans le paysage cinématographique.

Source: Olivier Bachelard

21/05/17

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