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Festival de Cannes 2013 : Shield of straw, un Takashi Miike au point de départ surprenant mais qui perd son rythme en route

Photo Festival de Cannes 2013 : Shield of straw, un Takashi Miike au point de départ surprenant mais qui perd son rythme en route Compétition
SHIELD OF STRAW
Bouclier de paille
(Wara no tate)
de Takashi Miike
avec Nanako Matsushima, Tsutomu Yamazaki, Masatô Ibu...

Avec un point de départ savoureux, le réalisateur japonais Takashi Miike, présent en séance de minuit l'an dernier avec la comédie barrée "Ai to makoto (For love's sake)", nous livre un film policier (ou de vengeance, selon le point de vue adopté) qui ne tient pas ses promesses sur la longueur. Quatre policiers sont chargés d'escorter un serial-killer, assassin de petites filles, lors d'un transfert. Les choses n'iront pas sans mal, car sa dernière victime n'est autre que la petite fille, âgée de 7 ans, d'un des hommes les plus riches du pays, et que celui-ci a tout mis en œuvre pour communiquer sur la récompense astronomique promise à qui exécutera son assassin.

La première partie du film est assez impressionnante, l'auteur imaginant avec délice toutes les sources potentielles de dangers (un gardien, une infirmière de la prison, des policiers...) pouvant valoir une mort rapide au serial-killer. Elle impressionne aussi par les moyens considérables mis en place, pour deux scènes d'action palpitantes, autour d'un convoi avec des dizaines de véhicules de police et 6 cars blindés, puis dans un train. Effets de grue, montage serré, Miike s'avère un fin technicien, habile pour filmer la confusion.

Malheureusement la tension retombe dans la seconde partie du film, alors que l'escorte rapprochée doit changer de mode de transport, le scénario délaissant l'action au profit de considérations sur la loyauté, le métier de policier, la justice faite soi-même, et même le désir de vengeance des morts. Un film de genre qui a donc ses limites.