Compétition
MA VIE A LIBERACE
(Behind the candelabra)
de Steven Soderbergh
avec Matt Damon, Michael Douglas...
Reconstitution impressionnante à la fois au niveau des décors et des costumes (les intérieurs marbrés et les costumes aux milles brillants feraient passer Elton John pour quelqu'un de sobre...), "Ma vie avec Liberace" conte la relation amoureuse entre le célèbre pianiste de Las Vegas et un jeune éphèbe, qui deviendra son assistant personnel durant 4 ans.
Sur la base du récit assez classique d'une histoire passionnelle, ceci si l'on exclue la dimension gay, le dernier Steven Soderbergh vaut surtout pour l'interprétation des deux acteurs principaux. Michael Douglas, maniéré, assure le spectacle, incarnant une véritable bête de scène, un pianiste ultra-doué, séducteur auprès de ses fans, mais qui reproduit éternellement les mêmes schémas dans sa vie privée. Son personnage bénéficie de dialogues ciselés, qui montrent un certain recul sur sa condition de grande "dame" aux goûts peu communs.
Matt Damon lui donne la réplique, interprétant un jeune homme lisse, imberbe, au visage angélique, qui s'avérera facilement manipulable, du fait de sa jeunesse et d'une certaine instabilité affective. La transformation physique des deux acteurs est impressionnante, d'autant que la fascination du héros pour la jeunesse et la perfection physique, et donc les méfaits de la chirurgie esthétique, ne sont nullement occultés. On regrettera seulement la présence ponctuelle d'éléments peu utiles visant à amuser la galerie, comme le majordome qui tend son cul quand il vous sert un verre… même s'il s'agit sans doute là d'une allusion à peine voilée à « La Cage aux folles » d'Edouard Molinaro.
Source: Olivier Bachelard
23/05/13
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