Semaine de la critique
FOR THOSE IN PERIL
de Paul Wright
avec George MacKay, Kate Dickie, Nichola Burley, Michael Smiley...
Ce premier film écossais évoque avec force tourments, une douloureuse histoire de deuil, centrée sur un jeune homme, survivant d'un naufrage, dont le frère n'a, lui, pas réchappé. Sorte d'essai formel, plutôt éprouvant à suivre, "For those in peril" joue sur le flot des émotions qui envahissent son personnage principal, plongé dans une légitime dépression, tentant d'en transmettre la confusion, à un spectateur forcément passif dans cette expérience.
Jouant d'effets sonores envahissants et d'une voix-off récurrente qui traduit les pensées du héros, le début du film intrigue par sa construction. Les images d'une mer démontée, dont les vagues viennent frapper les rochers, se déroulent à l'envers, comme pour mieux incarner le désir du personnage de revenir en arrière. Par la suite, l'on s'épuise à suivre les relations conflictuelles du jeune homme avec une mère terrassée, un entourage marin superstitieux, et des ados revanchards. Entièrement voué à l'expression du vœux récurrent du protagoniste, jusqu'à la folie, de voir réapparaître ce frère tant admiré, le film bénéficie d'un montage alternant films vidéos - retrouvés ou évoquant des souvenirs lointains- , et d'images fictionnelles réalistes voire poétiques sur la fin, traduisant un chaos significatif du mental déstabilisé de son héros.
Source: Olivier Bachelard
20/05/13
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