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Festival de Cannes 2012 : Hors compétition – Journal de France revient sur l'incroyable carrière de Raymond Depardon


Photo Festival de Cannes 2012 : Hors compétition – Journal de France revient sur l'incroyable carrière de Raymond DepardonHors compétition – séance spéciale
JOURNAL DE FRANCE
documentaire
de Claudine Nougaret et Raymond Depardon

« Journal de France » mêle en fait deux films en un. Le premier concerne le besoin exprimé initialement par Raymond Depardon, de retrouver le silence « après avoir passé toutes ces années à écouter les autres ». Parti seul, dès qu'il en avait l'occasion, arpenter les routes avec son van, on le voit prendre des photos de la France rurale, en profitant au passage pour nous parler de son métier et de son désir de faire une pause. Le second, conté en voix-off par Claudine Nougaret (ingénieure du son), complice de longue date de Depardon sur ses documentaires (depuis 1987 et leur collaboration à l'hôpital de l'Hôtel Dieu), relate la carrière du cinéaste-photographe, au travers d'images tirées de ses propres archives, triées avec minutie pour mieux illustrer son riche parcours.

Débutant son panorama en 1962, lorsque Depardon avait 20 ans, la première partie du film relate son apprentissage forcené de l'usage de la caméra. De la guerre civile au Vénézuela, au conflit du Biafra, en passant par la Cisjordanie ou Prague, on découvre la multitude de reportages réalisés par ce grand monsieur. Avec pudeur, on nous raconte également son sentiment de trahison, suite au blocage de la sortie du documentaire sur la campagne électorale de Valéry Giscard d'Estaing en 1974, une vision propre d'un homme politique comme jamais vue auparavant. Cinéaste de conviction, il s'engagera alors dans des projets radicaux. Son immersion au milieu des rebelles Tubu, kidnappeurs de Françoise Claustre, durant près de deux ans, lui vaudra d'ailleurs à son retour une incarcération pour ingérence dans des affaires d’État. Puis il enchaînera en filmant pendant quatre ans les hôpitaux psychiatriques italiens, avant de rencontrer Claudine Nougaret, celle qui l'accompagnera ensuite dans la genèse de l'œuvre cinématographique que l'on connaît. Un portrait tout en douceur d'un parcours basé sur l'observation et l'écoute des autres.

Source: Olivier Bachelard

24/05/12

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