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Festival de Berlin 2018 : "Figlia mia", poussif portrait de deux mères ennemies

Photo Festival de Berlin 2018 : Compétition
FIGLIA MIA
de Laura Bispuri
avec Valeria Golino, Alba Rohrwacher, Sara Casu, Udo Kier, Michele Carboni...

Beaucoup se rappellent encore du précédent film de Laura Bispuri, sombre portrait d'une immigrée albanaise élevée comme un garçon ("Vierge sous serment"). La réalisatrice italienne met à nouveau en scène Alba Rohrwacher (littéralement habitée) face a Valeria Golino (fascinante comme à l'habitude) dans une histoire de mères, dont la fille ignore qu'elle a été adopté par l'une et ignorée par l'autre. Mise en contact avec cette dernière, la jeune Vittoria va découvrir par elle même la vérité, s'accrochant au vent de liberté et d'extravagance que représente sa vraie mère. Avant de déchanter, forcément.

Malheureusement, Laura Bispuri est ici bien moins inspirée côté scénario, préférant survoler la sensibilité de la jeune fille et les questionnements qu’elle peut avoir, pour se concentrer sur les inquiétudes des deux mères. Un choix qui prive le film d'une réelle émotion, la dramatique se limitant ici au manque de responsabilité et de perspectives de la vraie mère, alcoolique et ruinée. Sous le soleil de plomb de la Sardaigne, très bien mis en valeur, ce qui aurait pu être un drame étouffant se transforme en histoire tiédasse qui prône une certaine réconciliation, dans un final qui frôle presque le ridicule.

Voir la bande annonce de « Figlia Mia » :