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Festival de Berlin 2013 : The Grandmaster, film mineur de Wong Kar Waï, ouvre le festival


Photo Festival de Berlin 2013 : The Grandmaster, film mineur de Wong Kar Waï, ouvre le festivalHors compétition
THE GRANDMASTER
(Yi dai zong shi)

de Wong Kar Waï
avec Tony Leung, Zhang Ziyi, Chang Chen...

On se demande pourquoi Wong Kar Waï, a pu souhaiter redonner vie à une légende contemporaine du Kung Fu, Ip Man. Fondateur d'une école d'arts martiaux devenue légendaire, il reste certes une figure de poids en Chine, puisqu'il fut l'un des maîtres de Bruce Lee. Mais étrangement, Wong Kar-Waï, dont c'est la seconde intrusion dans le monde des arts martiaux, après « Ashes of time », a vu en sa vie, une nouvelle histoire d'amour impossible comme il les affectionne (« In the mood for love », « Happy together »).

Malheureusement, son scénario ne développe les personnages qu'au minimum, le réalisateur ayant tout sacrifié aux chorégraphie répétitives. Le long métrage est donc centré sur des combats amenés certes par quelques répliques amusantes, dont l'enchaînement ne laisse jamais le temps de comprendre les motivations personnelles de chacun. Ici le méchant est réduit à un maléfique banni revanchard, la fille du grand maître (Zhang Ziyi) est elle aussi uniquement animée par la vengeance, tandis que Ip Man fait tranquillement son bonhomme de chemin vers un mariage de styles auquel on ne peut rester qu'hermétique, puisqu'aucune clé ne nous est donnée.

Tony Leung a à peine l'espace pour esquisser quelques sourires, que le voilà qui rejoue de la sandale, avec élégance, mais avec aussi une certaine distance. Il faut reconnaître que la photographie est sublime, à l'image de la scène d'introduction, où l'on voit sous une pluie battante l'ombre d'un portail en ferronnerie se dessiner au sol, et la première bataille se dérouler au milieu des gouttes et éclaboussures, dans une ambiance poisseuse. Mais les nombreux plans sur les pieds en savates glissant sur différents sols (parquet, béton, neige...) finissent par agacer, autant que la pauvreté de cette histoire qui avait pourtant de quoi passionner.

Source: Olivier Bachelard

08/02/13

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