Quand Anne Consigny se retrouve dans un film co-écrit par Hélène Fillières, cela donne une jolie fable désenchantée sur les possibilités de rencontres, une fois la cinquantaine atteinte. Un comédie sympathique, dans laquelle le personnage (féminin) principal a la mauvaise idée de dire à son conjoint qu'elle pourrait parfaitement encaisser si celui-ci lui disait qu'il a une liaison. Ce dernier en profite alors pour proposer un break, et comme pour elle un cycle de recontre, entre bonté du hasard et rendez-vous calculés par le biais d'internet.
En sortant rapidement son personnage de sa position de victime (qui fantasme en image des réparties bien senties, histoire de blesser son ex-partenaire), la réalisatrice lui confère un comportement d'homme libre, qui profite librement de sa sexualité, et crée ainsi la condition de la comédie. Bien écrite, celle-ci nous propose un bestiaire hallucinant, dont chacun pourra s'amuser à souhait: le psy manipulateur et perturbé par son apparence, le black jouisseur, le banlieusard vulgaire, l'arabe possessif... Bref, les hommes en prenne pour leur grade et Anne Consigny rayonne.
Source: Olivier Bachelard
18/02/11
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