Les derniers jours du festival d'Annecy 2017 ont amené une sympathique réussite venue d'Espagne et trois nouveaux films asiatiques s'avérant parmi les films mineurs de cette édition.
Dans "Tadeo Jones 2", le personnage maladroit d'archéologue en herbe s'est avéré aussi en forme que dans le premier épisode. Autour d'une quête efficace du collier du roi Midas, donnant le pouvoir de changer en or tout ce que son porteur touche, c'est cette fois-ci l'histoire d'amour qui est particulièrement mise en avant, plus que l'amateurisme ou la maladresse du héros. On regrettera juste la mise légèrement en retrait du duo chien idiot et perroquet muet, au profit du personnage de la momie, dont les tendances Queer sont ici nettement affirmées.
Voir la bande annonce de "Tadeo Jones 2 : El secreto del Rey Midas" :
"Lost in the moonlight était l'un des deux films coréens hors compétition de cette année. Il raconte l'histoire d'un dieu rat qui décide d'aller voir le monde, provoquant l'arrêt de l'horloge de référence. La sorcière Lady Blossom va alors tenter de l'empêcher de réintégrer son monde, de façon à ce que le temps s'arrête et que le printemps devienne éternel. Naïf et souvent ridicule, le film pompe Miyazaki (avec son dragon volant notamment...) et ne parvient pas à trouver un ton original.
Terminons par deux films japonais. Le premier, "Rudolph the black cat" constitue une tendre histoire autour d'un jeune chat qui se perd et tente de retrouver son chemin vers sa maison et sa maîtresse adorée. Faite de rencontre avec divers chats errants, il s'agit d'une jolie histoire, à laquelle le graphisme en images de synthèses, souvent minimal au niveau des décors sans détails, ne rend pas hommage. Tous les moyens sont donc concentrés sur les personnages, pour une histoire cependant touchante, qui devrait trouver un écho auprès des plus petits.
Enfin, "Rêves éveillés" finit par se noyer dans un récit à la fois compliqué et tiré par les cheveux, ceci même si les passages du rêve à la réalité sont souvent plutôt bien amenés. La bonne idée de départ, autour du mystère de la disparition de la mère de l'héroïne, et d'un monde rêvé où tous les habitants travaillent dans une usine de production de voiture, aurait pu donner quelque chose d'intéressant entre ville asphyxiée par les embouteillages et inquiétude d'un pas technologique vers la voiture intelligente. Mais les atermoiements autour des pouvoir d'une sorte d'Ipad magique sont tellement ridicules que l'on se désintéresse vite de l'intrigue. Regrettable.
Voir la bande annonce de "Rêves éveillés" :
Source: Olivier Bachelard
18/06/17
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