Le film japonais du mercredi commence par les préparatifs d'un suicide. Un jeune homme, lycéen, règle ses dernières affaires avant de se rendre sur un pont et de se trouver interrompu dans son geste par les explosions d'un feu d'artifice. Doux amer, "A silent voice" prend le temps de développer les contradictions de ses personnages principaux, une jeune fille sourde et celui qui l'a autrefois harcelée au collège. Travaillant sur le sentiment d'isolement, cette adaptation d'un célèbre manga en sept tomes signé Yoshitoki Ōima, symbolise celle de l'anti-héros par les croix qui cachent les visages de ceux qu'il côtoie et qu'il est incapable d'appréhender avec respect. Une belle idée à la base d'un film à fleur de peau, où l'amitié n'a pas de règles.
Voir la bande annonce de "A silent voice" :
Découvert hors compétition, le film chinois "Tea pets" bénéficie d'une animation en images de synthèses soignée et colorée qui sied parfaitement à une projection 3D. Malheureusement le scénario de ce long métrage ne déchaîne guère les passions, alignant les scènes de poursuite ou de combat au sein d'une histoire plus que tirée par les cheveux. Ses héros, des figurines sensées absorber le thé ou changer de couleur lorsque l'on en verse dessus ne sont pas très consistants ni drôles.
Voir la bande annonce de "Tea Pets" :
En fin d'après midi c'est la première mondiale de "Drôles de petites bêtes", adaptation des bandes dessinées d'Antoon Krings qui ont eu droit à une belle ovation dans la salle principale. Histoire de rivalité entre abeilles et guêpes, histoire d'amour entre un grillon et la reine des abeilles, le film se teinte de quelques messages écolos minimalistes et d'élans romantiques simplistes, mais devrait surtout toucher les plus petits.
Source: Olivier Bachelard
15/06/17
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