Vendredi 14 mars 2008
11h00
Coqs de combat
Action Asia
Niveau -1
Un adolescent qui a assassiné ses parents est le souffre douleur de toute la prison. Une fois sorti, il part à la recherche de sa soeur, devenue prostituée, se teint en blond et décide de battre le champion de free fight. Le premier film de la section Action Asia, est un navrant film de karaté, aussi insipide que son scénario est peu épais. Après une première partie toute en ombres et mauvais temps, durant laquelle l'installation des personnages intrigue, entre un frère assassin dont on ignore les motivations et une soeur qui vire un rien dingo partant fièrement, sucette à la bouche, vers la ville où elle se prostituera car c'est la fatalité. Malheureusement, une fois les cheveux du héros virés au blond, on se demande si les scénaristes aussi ne sont pas devenus... blonds. Incapables d'avoir une idée originale en dehors de l'obsession du frère à combattre jusqu'à la mort, on assiste impuissants à des combats, certes bien chorégraphiés, espérant jusqu'au bout des explications qui ne viendront jamais. Le film sortira en DVD directement le 05 juin, dieu merci.
11h00
Ploy
Compétition
Niveau +2
Un couple marié depuis 7 ans et résidant aux Etats-Unis revient en Thaïlande pour des funérailles. A l’hôtel où ils séjournent, l’homme fait la connaissance de Ploy, une jeune fille de 19 ans, à qui il propose de se reposer dans sa chambre. Cette arrivée imprévue n'est pas du goût de son épouse. Surgissent alors les doutes et problèmes du couple. L’amour a-t-il une date de péremption ? Faut-il un drame pour le ressusciter ? Cinq ans après le très remarqué Last life in the universe, Pen-ek Ratanaruang recrée au travers d’un environnement impersonnel (un hôtel) un observatoire des comportements humains, cette fois-ci en pleine crise conjugale. Une distribution de très bon niveau et une réalisation maîtrisée pour un film certes un peu froid, mais qui toutefois ne laisse pas indifférent.
Lire la critique de « Ploy » par Sylvia Grandgirard
14h30
The red awn
Compétition
Niveau +2
Un père revient au village, et découvre qu'à la mort de sa femme, son fils l'a fait déclarer mort. « The red awn » est un joli film sur la campagne moderne chinoise, et les retrouvailles difficiles entre un père d'apparente bonne volonté et son fils, qui ne veut rien entendre des excuses du premier. Histoire d'incompréhension, de jeunesse rigide, de pardon impossible, le film se focalise sur la période des moissons, nous permettant de découvrir les dernière bribes d'entraide qui existent encore, les paysans locaux ayant besoin de louer des moissonneurs et leurs machines. Sur fond de désertification des campagnes, d'explosion des familles, le scénario pointe avec scepticisme le mirage que constitue la ville. Passéiste ? Non, fataliste, humain et drôlement pathétique.
18h30
With a girl of black soil
Compétition
Niveau +3
Dans un petit village minier de Corée, un père de famille élève tant bien que mal ses deux enfants : un petit garçon de 11 ans, handicapé mental, et sa soeur de 9 ans, dont la débrouillardise pallie l'absence de la mère. En apprenant qu'il est malade, l'homme est contraint de cesser son travail à la mine. Parallèlement, il apprend que la partie du village où il habite va être détruite... Un drame social magnifiquement filmé qui, en dépit d'un scénario un peu simpliste, parvient à donner du sens et de la résonance à chaque scène. Initiateur d'un nouveau cinéma coréen, Jeon Soo-Il réalise une oeuvre coup-de-poing qui frappe jusqu'aux larmes. Ajoutons que la jeune actrice qui campe le rôle de la fillette, en plus d'être attachante, offre une performance à couper le souffle.
Lire la critique de « With a girl of black soil » par Olivier Bachelard
20h30
Le soleil se lève aussi
Panorama
Niveau +3
N'ayant réalisé que trois films, dont le Grand Prix du jury de Cannes 2000, « Les démons à ma porte », Jiang Wen a reçu ce soir un hommage en tant qu'acteur et réalisateur. L'homme, imposant, inspire le respect. Dans son propre film, il interprète un ahurissant professeur de chimie, féru de chasse, envoyé à la campagne se faire rééduquer. Divisé clairement en trois partie, « Le soleil se lève aussi », reparti bredouille de Venise en 2007, se révèle être une histoire d'amour un peu folle, rythmée en diable, et bercée d'une sublime musique de Joe Hisaishi. La première partie, inventive, présente le face à face entre une mère et son fils, qui l'interroge sur son inconnu de père. La seconde nous permet de retrouver la superbe Joen Chen, infirmière nymphomane, qui cherche à séduire un professeur supposé pervers. Enfin, la troisième envoi l'autre professeur en exil du côté du village des premiers, générant adultère et tensions. Le récit, comme la forme, décalés en permanence, ne plairont pas à tout le monde.
Lire la critique de « Le soleil se lève aussi » par Olivier Bachelard
Egalement:
Lire la critique de « Useless » par Olivier Bachelard
Lire la critique de « Blood brothers » par Olivier Bachelard
Source: Sylvia Grandgirard et Olivier Bachelard
15/03/08
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