Jeudi 13 mars 2008
9h00
Walking my life
Panorama
Niveau +2
Un homme apprend qu'il ne lui reste plus que six mois à vivre. Atteint d'un cancer des poumons, il décide d'aller à la rencontre des gens qui ont compté pour lui, notamment ceux qu'il regrette d'avoir perdu de vue. Avec pour acteur principal, le formidable Koji Yakusho, à qui il sera rendu hommage ce soir lors de la projection de « Funuke », ce film japonais nous entraîne dans les méandres du coeur, que la maladie et l'approche de la mort, mettent à jour de manière parfois inespérée. Bien sûr le symbole du constructeur qui ne verra jamais son oeuvre achevée n'est pas des plus légers. Mais le film n'hésite pas à faire face à la maladie, quelque peu laissée de côté dans une première partie, au profit de retrouvailles touchantes, et qui progresse jusqu'à l'horreur, montrée sans état d'âme dans une deuxième partie, ponctuée de malaises de plus en plus violents, qui contrastent avec le cadre idyllique dans lequel se retrouve la famille. Un film où l'émotion affleure en permanence, et qui montre l'importance que prennent parfois d'infimes détails dans la vie des gens.
Lire la critique de « Walking my life » par Olivier Bachelard
11h30
Keeping watch
Compétition
Niveau 0
La fille d'un horloger tient le magasin de son père, rendu alcoolique par le départ de sa femme. Elle fait la connaissance de Han, un camarade de classe, qui sous le charme, revient tous les jours faire réparer sa montre, emplie d'eau. Avec sa drôle d'histoire, tournant autour de la folie, le jeune homme étant en réalité Yu, frère de Han, décédé, on est tout d'abord intrigué par le ton légèrement décalé et l'étrangeté des personnages. Mais les nombreuses transitions à l'image stylisée façon photoshop, affublées de commentaires aussi longuets qu'inutiles concernant les états d'âmes de personnages, cassent un peu le rythme de cette histoire. Au final, la fantaisie se dilue peu à peu, malgré quelques bonnes idées (la scène filmée à l'envers, comme si la caméra était prisonnière de vagues), dans des scènes assez convenues de tentatives d'échappée belle.
15h00
Beautiful
Compétition
Niveau 0
Sur la base d'une scénario de Kim Ki Duk, qui n'est pas sans rappeler les thème de l'avant dernier du maître « Time », déjà bercé par la fascination du physique et les troubles psychologiques qui peuvent y être liés, « Beautiful » ne convainc pas. Cette histoire d'une femme trop belle, a qui tout les hommes veulent un peu trop de bien, souffre d'un contraste exagéré entre un univers privé de l'héroïne totalement aseptisé, sa froideur permanente et le basculement entre boulimie et anorexie, frôlant presque le ridicule. D'autant que la fin, sous forme de purification du fautif regard des autres, source de tous les mots, frise le grand guignol. Dommage.
17h00
Four Women
Panorama
Niveau +1
Quatre femmes, quatre récits, quatre périodes de l'histoire l'Inde avant et après son indépendance. Magnifiquement filmé, ce dixième film d'Adoor Gopalakrishnan pose un regard tantôt amusé, tantôt ému sur la place de la femme dans la société indienne. Dans « La Prostituée », une femme se fait arrêter pour copulation illégal alors qu'elle soutient être mariée. « La Vierge » ne parvient pas, au contraire, à attirer les faveurs de son époux. Il n'en résultera que du déshonneur pour elle et les siens. « La femme au foyer » renonce à enfanter lorsqu'un ancien camarade de classe, revenu au village,.vient la solliciter Enfin, la quatrième partie intitulée « La Vieille fille » rappelle à quel point le mariage constitue une quête familiale absolue. Triste et envoûtant, cet opus constitue sans doute le meilleur moment du film.
19h30
Funuke, show some love, you losers !
Compétition
Niveau +3
Drôle de portrait d'une famille en deuil, « Funuke » est un film barré, qui met en scène un frère et une soeur, confronté au retour de leur grande soeur, actrice ratée et rancunière. Les parents, eux, sont décédés dès la première scène, écrasés par un camion, alors qu'ils cherchaient à aider leur chat ! Rapidement, le récit vire à l'affrontement et aux jeux de pouvoirs entre les trois personnages et la belle soeur, naïve et d'humeur extatique. Et la mise en scène se met au diapason des différents récits explicatifs, axés sur la jeune soeur (et son manga fatal à la carrière et la réputation de sa soeur), et sur la plus âgée (et ses échanges de lettres aussi niais qu'emplis de mensonges) avec un réalisateur brillant. On rit beaucoup, parfois jaune (pauvre belle soeur), des bassesses de ces jeunes gens, coincés dans leur « trou », et prêts à tout pour réaliser leurs rêves.
Lire la critique de « Funuke » par Sylvia Grandgirard
Source: Sylvia Grandgirard et Olivier Bachelard
14/03/08
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