Samedi 01 septembre 2007
Ce deuxième jour à Deauville fut une journée violente. Pas de panique : il n'y a eu ni braquage ni cassage de bras, seulement des films. Mais quels films ! "Sicko", le documentaire de Michael Moore sur le système de santé américain est en soi un film violent, pamphlétaire, polémique, de parti pris, certes, mais qui dénonce et qui appuie là où ça doit faire mal. Après une première vision cannoise, cette nouvelle projection prouve qu'il s'agit d'un film aussi passionné que passionnant.
Troisième volet des aventures de Jason Bourne (le personnage a toujours les traits de Matt Damon), "The Bourne Ultimatum" ("La vengeance dans la peau" de Paul Greengrass) multiplie les scènes de bagarres, les cascades, les poursuites. La seule question que Bourne semble se poser sur l'utilisation qu'il fait de cette violence concerne le pourquoi de sa formation, une formation dont il ne retrouve que des bribes dans sa mémoire fatiguée. Bourne est une sorte de surhomme, un Superman sans sa cape qui vole de toit en toit, capable de se battre pendant tout un film en ne récoltant que quelques égratignures. Il pulvérise les bagnoles mais jamais son corps. Pourtant, l'univers dans lequel il évolue est plus que réel, en tout cas filmé comme tel, avec force détails.
Ce qui n'est pas le cas de "Shoot 'em Up", tout aussi violent. Lors de la conférence de presse, Monica Bellucci a parlé de son goût pour la BD, dont se nourrit complètement le film de Michael Davis. Inutile de compter, vous n'arriverez pas à savoir combien, au final, Clive Owen arrive à dégommer de méchants. Le tout est fait dans un esprit très potache de franche rigolade. Ca ne se prend pas au sérieux mais ça bastonne grave.
A la fin de la journée, après tous ces combats, tous ces morts, vous n'aurez besoin pour fermer les yeux de ne compter pas plus les moutons que les trépassés.
Source: Jean Charles et Catherine Lemeunier
02/09/07
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