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Deauville 2007 - Jour 1 - ouverture


Vendredi 31 août 2007

Les cris des mouettes ne cessent de nous le rappeler et le logo qui accompagne chaque film, agrémenté de ces mêmes piaillements, nous conforte dans cette idée : nous sommes bien à Deauville. Et ce n'est pas Carlos, que l'on croise régulièrement, à la terrasse d'un café ou en vélo, qui nous dira le contraire.

Chaque festival, c'est bien connu, mérite de prendre un temps d'adaptation. Si on l'a déjà fréquenté, il s'agit de voir quelles sont les nouveautés (les "Nuits américaines", programmées avec la Cinémathèque française), les changements. Si on est un petit nouveau (ce qui est mon cas à Deauville), il faut prendre ses marques et comprendre comment tout cela fonctionne, sans se risquer à faire des comparaisons avec ce que l'on connaît déjà. Ainsi, si vous êtes un habitué de la Croisette, Deauville vous paraîtra une villégiature. Quelques bousculades accompagnent certaines projections, certaines conférences de presse, mais rien à voir avec Cannes.

Ce premier jour, donc, me voici en quête de mon accréditation, tout en essayant de saisir comment va se dérouler le reste de la journée (il est déjà 17 heures passées). Pas de problème : dans moins d'une heure, Michael Douglas donne une conférence de presse. Le film dans lequel il joue, "King of California", fait l'ouverture du festival.

Des visions cannoises, une fois encore, viennent me troubler. Une conférence de presse ? Avec une grosse vedette américaine ? Autant dire des heures de patience pour souvent, à l'arrivée, peu de résultat. Et bien pas ici. A Deauville, vous arrivez devant la tente où se déroulent ces rencontres, vous montrez votre badge, on vous fait un grand sourire... et vous passez.

Vient la soirée d'inauguration du festival. Catherine Deneuve accompagne le cinéaste André Téchiné, président du jury et mèche au vent. CharlElie Couture, un des jurés, avec sa longue barbiche blanche taillée en pointe et son couvre-chef africain, ressemble au jazzman Pharoah Sanders. Alain Beigbeder fait de grands sourires tandis que Laurent Boyer et Alice Dona discutent avec Laurent Gerra. Paul-Loup Sulitzer a maigri. Et les Américains, alors ? Deauville est leur festival. Mike Douglas arrive en voiture sur le tapis rouge (une nouveauté 2007). Le maire Philippe Augier ne lui en voudra pas : sous les yeux ravis de Lionel Chouchan, le directeur du festival, il offre dans la foulée à l'acteur-producteur un trophée dessiné par Cartier.

Le petit chien de l'affiche, revêtu de son manteau aux couleurs du drapeau américain, peut remuer la queue : le festival est bel et bien parti.

Source: Jean Charles et Catherine Lemeunier

01/09/07

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