ATMEN
de Karl Markovics
(Quinzaine des réalisateurs)
Récompensé par le prix européen de la Quinzaine des réalisateurs, “Atmen” (du verbe respirer, en allemand) est un film, au premier abord, triste, froid et brut de réalisme. Voici la douloureuse histoire de Roman, un adolescent incarcéré dans un centre de détention pour mineurs. Rebelle et distant, il peine à trouver un emploi. Résigné, il se fait embaucher dans une société de pompes funèbres. Un synopsis radieux me direz-vous ?
Pourtant le personnage de Roman est bien plus chaleureux qu’il n’y paraît. Ancré dans une réalité glaciale, le film se déploie subtilement vers une belle introspection. Souvent filmé en apnée dans la piscine de sa prison, le jeune homme réussit petit à petit à amener à la surface les raisons de son mal-être. Son travail, terriblement éprouvant émotionnellement, l’aide paradoxalement à avancer malgré une enfance sacrifiée sur les bancs d’un orphelinat. Une œuvre sombre, juste et sincère.
Source: Gaëlle Bouché
22/05/11
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