Les premières minutes, sur fond de musique anxiogène, du premier film de l’australien, Justin Kurzel, laissent présager du meilleur. Rappelant immédiatement « Animal Kingdom » dans sa foisonnance de personnages, « Snowtown » nous emmène au sein d’une famille élevée par une mère seule, dont les enfants ont été abusés par un voisin pédophile. Lorsque le charismatique et paternel, John Busting, nouveau compagnon de la mère, intègre la cellule familiale, celui-ci tient des propos anti-pédophiles et anti-gays qui remportent tout de suite l’adhésion. L’un des fils, Jaimie, trouve immédiatement en lui la figure du père qu’il n’a jamais eu. Mais il s’avère vite que ce beau-père est en fait bien plus dangereux que les criminels qu’il chasse.
Malheureusement, « Snowtown » s’avère vite une belle déception. Basant son récit sur un fait divers qui fit grand bruit en Australie, Kruzel s’évertue visiblement à reconstruire scrupuleusement tous les faits, ralentissant significativement son récit. Très vite, ces crimes de Snowtown tournent en rond et Kruzel n’évite pas les écueils de la complaisance lors de la séquence de torture qui, finalement, laisse de marbre puisque l’on se sait quasiment rien des victimes. Les meurtres s’enchainent sans raisons ni forme de procès apparent, ce qui, inévitablement, anihile toute possibilité d’empathie envers les victimes.
Source: Alexandre Romanazzi
20/05/11
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