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Cannes 2008: Jour 6 – James Gray fait dans le romantisme perturbé

Photo Cannes 2008: Jour 6 – James Gray fait dans le romantisme perturbé Lundi 19 mai 2008

9h00
Le silence de Lorna
Compétition
Niveau +1

Les frères Dardenne reviennent après leur deuxième palme d'or (« L'enfant »), avec cette fois-ci un portrait d'immigrée aux prises avec des mafieux albanais qui lu demandent de divorcer de son mari belge, pour se remarier avec l'un des leurs. L'actrice, toute en retenue, délicate, donne vie à ce personnage vraisemblablement marqué par l'existence, et dont le calme surprend, jusque dans les dernières minutes du film. Taisant certains évènements, les deux réalisateurs belges, malgré un fond social, évitent le misérabilisme habituel, réussissant ainsi un très joli portrait. D'autant plus que l'idée finale, qu'on ne dévoilera pas ici, porte un joli message d'espoir.

Lire la critique de « Le silence de Lorna », par Véronique Lopes

19h15
Impossible de rentrer à la projection d' « Une histoire italienne », le nouveau film du réalisateur de « Nos meilleures années », très attendu, du fait notamment de la présence de Monica Bellucci. Dommage.

22h00
Two lovers
Compétition
Niveau +2

Leonard, jeune homme aux troubles bipolaires, positif à la maladie de Tay Sachs, semble avoir bien du mal à se remettre d'une précédente relation, lorsqu'il rencontre quasi simultanément deux belles jeunes femmes. Le nouveau James Gray séduit par son rythme et le ton adopté, observant avec compassion les agissements désespérés d'un homme en proie à autant de désirs que de revirements du comportement. Calculateur, parfois angoissant, Joaquin Phoenix n'en déploie pas moins une affection spontanée, parfois surfaite, qui pourrait lui valoir un prix d'interprétation. Quant à James Gray, il filme à merveille l'oppression de la foule en boîte de nuit, et offre une oeuvre pas si simple, malgré une histoire basique, qui permet de s'interroger sur la réalité de l'amour.

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