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Cannes 2007 – Jour 10 – James Gray pas du tout crédible


Photo Cannes 2007 – Jour 10 – James Gray pas du tout crédibleVendredi 25 mai 2007

8h30 – Une vieille maîtresse (compétition +1)

Catherine Breillat change son fusil d'épaule et s'attaque à une histoire de passion amoureuse et de liaison, forcément douloureuse et à la limite du masochisme. Film en costumes de facture plutôt classique, « Une vieille maîtresse » nous expose les indéfectibles liens entre une immigré espagnole et un aristocrate libertin. Si les dialogues et situations sont plutôt crédibles, Breillat ne nous épargne pas quelques dispositions frôlant le ridicule, telle une Claude Saraute avachie sur un fauteuil, ou deux mèches de cheveux dessinant une paire de fesse sur le front d'Asia Argento.

11h30 – La nuit nous appartient (compétition 0)

James Gray déçoit fortement avec son nouveau film noir, « La nuit nous appartient », dont le casting rappelle étrangement celui de « The yards » déjà présent à Cannes en compétition. Si la mise en scène est redoutablement efficace dans certaines scènes d'action comme la poursuite en voiture sous une pluie battante, le reste n'a pas grand chose de crédible. En effet, lorsqu'un mafieux russe se tranche la gorge que fait un des policiers: il ramasse la lame avec les doigts, histoire de bien y laisser ses propres empreintes. Et que dire de la fin, sous forme de vegeance personnelle assumée, où Joaquim Phoenix abat un homme d'une unique balle, sans aucune légitime défense. On n'est pas loin de la publicité pour s'enrôler dans la police.

14h00 – Le train de nuit (un certain regard +1)

Une jeune femme prend le train de nuit pour revenir du bal des célibataires auquel elle se rend régulièrement. Ce film chinois, ancré dans une réalité urbaine actuelle, ne crée pas la surprise. Son rythme lent n'aide pas à s'attacher au personnage principal dont on se désintéresse progressivement.

18h00 – Toi qui est vivant (un certain regard +2)

Après « Chansons du deuxième étage », Roy Anderson revient, avec un film tout autant graphique, mais cette fois-ci, parlant. Et on s'amuse des situations désespérées de se protagonistes qui n'hésitent pas eux aussi à pousser la chansonette. Cette fois le ton est assez macabre, mais chaque détail de l'image compte, du chien qui se débat au bout d'une laisse, au pervers en imper qui apparaît furtivement derrière un arbre. Le ton est résolument désenchanté, pour mieux décrire des situations quotidiennes de dépressifs chroniques. A découvrir.

22h00 – Mutum (quinzaine des réalisateurs +2)

Le film de clôture de la quinzaine des réalisateurs nous vient du Brésil. Il s'agit d'une histoire d'adultère vue par deux enfants, frères, qui chacun sont plus attachés à certains membres de leur famille qu'à d'autres. Rivalités entre père et oncle, violence conjugale et promiscuité sont au coeur du film. Situé en milieu rural, il transcrit de manière impressionnante les aléas de la nature, menaçant le frêle équilibre d'un foyer.

Source: OB

26/05/07

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