Mercredi 16 mai 2007
Après-midi - Balade sur la croisette: variations sur une affiche des plus festives
Pour célébrer son soixantième anniversaire le Festival de Cannes a demandé à Alex Majoli en 2006 à une centaines d'artistes de « jumper » entre le photo-call et la conférence de presse de leur film. Réinventant ainsi l'oeuvre culte de Philippe Halsman (photographe américain), retravaillée par le graphiste Christophe Renard, cela donne un magnifique bouquet de cinéastes et interprètes internationaux.
Si l'on peut admirer partout en France l'affiche du festival, comportant en vrac Penelope Cruz, Wong Kar Waï, Souleymane Cissé, Jane Campion, Gérard Depardieu, Juliette Binoche, Bruce Willis, Samuel L Jackson et Pedro Almodovar, on trouve ici sur les frontons du palais des festivals, nombre de variations de cette composition. S'ajoutent ici selon les cas au florilège de stars: Kirsten Dunst, Gael Garcia Bernal, Alessandro Gonzales Inarritu, Lars Von Trier, Halle Berry, les frères Dardenne, Tim Burton, Keanu Reeves et Zhang Ziyi. De quoi donner envie à nous aussi de sauter dans tous les sens en sentant la fête se profiler.
23h30 – My Blueberry nights
Après avoir échoué à trouver une place pour la véritable ouverture et sa cérémonie, pour une fois placée sous le signe des films concurrents dont on a pu voir un extrait histoire de se mettre l'eau à la bouche, nous voici donc admis à l'après clôture. Le film de Wong Kar Waï surprend par sa fraîcheur nonchalente, son charme chaleureux malgré une histoire de reconstruction intime après une rupture unilatérale. Norah Jones y donne justement la réplique à Jude Law, barman auquelle elle se confie, avant de prendre la route pour près d'une année. Son chemin va croiser celui d'autres égarés de la vie, dont David Straightern (excellent en flic alccolique).
Pour son premier long métrage en anglais, on reconnaît la touche du réalisateur hong kongais. Ralentis saccadés se mêlent à de nombreuses prises de vues intimistes, cadrées au travers de surfaces vitrées ou de reflets. On se régalera de l'utilisation recyclage de morceaux de « In the mood for love » version harmonica ou de « Carnets de voyages ». Un beau road movie en forme de lettre d'un amour annoncé, qui se conclue sur l'un des plus beaux baisers du cinéma, à l'horizontale, sur le comptoir d'un bar désert. Un premier prétendant à la Palme dès le premier soir.
Source: OB
17/05/07
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