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CANNES 2006 - Jour 3 - Le choc Bug de William Friedkin


VOLVER de Pedro Almodovar (Compétition). Avec son nouveau film, basé sur une mystérieuse histoire de fantôme maternel, le maestro espagnol revient en compétition. Une œuvre légère, occasion d’un portrait de femmes singulières et véritable cadeau pour ses actrices. L’émotion, mais surtout le rire, sont au rendez-vous.

FAST FOOD FAST NATION de Richard Linklater (Compétition). Doublement présent cette année à Cannes (avec également A scanner dariole, côté Un certain regard), le réalisateur de Before Sunset (et Before Sunrise) débarque en compétition avec un film brûlot contre la malbouffe. Trois histoires en parallèle, que certains trouvent trop schématiques ou prémachées pour un public américains. Reste que les fast food sont en ligne de mire, et que cela devrait provoquer quelques remous lors de la sortie du film.

TEN CANOES de Rolf De Heer (Un certain Regard). Le réalisateur australien revient sur la croisette et change radicalement de genre. Habitué des films dérangeants, traitant par exemple de la sexualité des handicapés, voici qu’il nous présente cette année une histoire à trois temps, conte initiatique sur l’amour dans les tribus aborigènes. Une photo superbe, notamment pour les séquences en noir et blanc, vient accompagné ce récit de jalousie et de fossé entre les générations, aussi dépaysant qu’amusant. Un vrai voyage.

TAXIDERMIE (Un certain regard). Voici le premier choc du festival, mais qui ne défraiera pas pour autant la critique. L’histoire s’étale sur trois génération et nous présente un homme légèrement obsédé par les femmes, au point d’utiliser tous orifices et matériaux pour se procurer du plaisir (trous dans le bois, tripes de cochon…), son fils, devenu champion du vomissement et de la gloutonnerie, et son petit fils, taxidermiste, qui empaillerait n’importe quoi. Création et geste artistique sont au cœur de ce film autrichien réellement à part, de par ses approches picturales évoquant notamment l’époque communiste. Perturbant.

BUG de William Friedkin (Quinzaine des réalisateurs). Deuxième choc le même jour avec le nouveau film du réalisateur américain de « L’exorciste » et « French connection » aborde avec brio le thème de la paranoïa. Il nous entraîne dans les délires d’un homme apparemment timide, qui convainc une inconnue que sa maison est infesté d’insectes. Avec un brillante montée en tension, il est l’occasion pour Ashley Judd de prouver enfin qu’elle n’est pas qu’une actrice mièvre, lors d’un monologue bourré d’intelligents clichés sur les supposés complots gouvernementaux et autres délires extra terrestres souvent exploités dans les romans et à la télévision.

Source: OB

23/05/06

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