LE VENT SE LEVE de Ken Loach (Compétition). Le réalisateur de « Sweet Sixteen », habitué de la compétition, ne surprend pas vraiment avec son nouveau film, traitant des soulèvements armés en Irlande. Entre qualités esthétiques certaines et discours politique d’actualité, la carte de la trahison des idéaux fonctionne cependant à nouveau, après « Land and freedom », l’histoire d’amour en moins, la fraternité au sens propre, en plus. Un bon démarrage pour la compétition.
PALAIS D’ETE de Lou Ye (Compétition). La chronique d’une histoire passionnelle en Chine, ponctuée par des moments de l’histoire récente du pays. Un déchirement entre deux êtres, qui tentent de se rapprocher à nouveau, sans y parvenir. Une belle histoire d’amour qui devient passionnante à partir d’une description interne des évènements étudiants liés à la place Tien Anh Men. Les histoires personnelles s’enchaînent alors plus naturellement.
PARIS JE T’AIME, série de courts métrages (Un certain regard, ouverture). La tant attendue série de courts métrages signés de grands noms, concernant quelques 18 histoires d’amour parisiennes, s’avère, comme prévu, assez inégale. D’abord parce que certains morceaux, si savoureux soient-ils, ne nous montre rien de Paris (le film de Depardieu). Puis, parce que les styles hétéroclites, ont du mal à donner de l’unité à l’ensemble (voir le Vincenzo Natali et ses vampires). Signalons parmi les quelques vérités bien exploitées, les difficultés de stationnement à Montmartre, ou les regards à ne pas croiser dans le métro, qui donnent lieu au court le plus réussi, celui des frères Coen.
PRINCESS, dessin animé danois (Quinzaine des réalisateurs, ouverture). Un dessin animé provocateur, mêlant religion, vision enfantine, et cruauté du milieu de la pornographie. Un dessin rugueux comme le monde qu’il décrit, où les couleurs, elles, apaisent. Une histoire triste, mais qui ne manque pas d’humour. Le premier dessin animé d’une longue série cette année, puisque toutes les sections s‘y mettent.
HAMACA PARAGUAYA (Un certain regard). Venu de l’atelier du festival, un premier film comporte moins d’une dizaine de plans. Intéressant sur le fond, de par les dialogues omniprésents entre deux adultes parlant de leur fils, parti à la guerre et du doute de son retour. Une histoire de deuil, dont la forme est à la limite du supportable. Le premier plan, sur une clairière à moitié plongée dans la pénombre, dure une demi heure, et ne permet à aucun moment de distinguer les deux personnages, pas plus grands qu’un pouce tendu devant soi. Irritant et profondément ennuyeux.
Source: OB
21/05/06
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