Jeudi 12 février 2009
9h00
LA TETA ASUSTADA
Compétition
Niveau +1
Lors d'une jolie scène d'ouverture, une mère chante sur son lit de mort avec sa fille, un récit plutôt épuvantable de viol et de la tristesse transmise par le sein à sa fille. Cette maladie imaginée, cette tristesse permanente, le personnage principal va la traîner avec elle tout au long du film. Et elle ira de fuite en malaises, d'autant plus qu'elle a une pomme de terre dans son vagin, ceci pour éviter qu'elle se fasse elle aussi violer ! Sur fond de préparatifs du mariage de sa cousine, l'on suivra son long et douloureux périple vers une libération nécessaire du poids d'un passé familial mais aussi national. Les paysage désertiques et sublimes du Pérou viennent illustrer l'absence d'horizon, comme la maison dans laquelle la jeune fille se trouvera employée, coupée de la ville par un portail électrique des plus opaques. Un film troublant, à l'image de son personnage principal, absent, et visuellement très beau.
12h00
MY ONE AND ONLY
Compétition
Niveau +3
Sélectionné à la dernière minute, voici enfin la véritable surprise du Festival de Berlin 2009: « My one and only ». Dans les années 50, une femme découvre que son mari la trompe (elle n'a pas l'air très surprise en fait, et use de l'ironie pour rabaisser sa rivale). S'enclenche alors un road movie entre New York et L.A., puisqu'elle décide de partir avec ses deux fils... et de passer son temps, insidieusement, à chercher quelqu'un pour prendre soin d'elle et indirectement d'eux. De rencontre incongrues (un militaire psychorigide, un futur mari timbré) en dangers inattendus (une arrestation), le trio se fait peu à peu jour en tant que famille improbable. Un récit émouvant et drôle, marqué par ses interprètes (Renée Zellwegger, ici également productrice, Mark Randall en fils homo fan de théâtre...) et qui ne prend jamais la direction attendue. Un prix du scénario annoncé ?
14h10
Conférence
MY ONE AND ONLY
avec Richard Loncraine, Renée Sellwegger et Mark Randall
(à venir)
15h45
THE DUST OF TIME
Hors Compétition
Niveau -1
Angelopoulos revient enfin avec l'histoire d'un cinéaste qui recherche sa mère, Eleny, en Russie. Le début, alternant vision du cinéaste au travail et flashs-back éclairant un événement du passé (lié à la mort de Staline) où le grand père est venu la chercher, est plutôt intriguant. Visuellement très réussi, il aditionne une vision très sombre de la ville, quasi désertique, avec un tramway déconfit qui évolue sur chemins ennaigés, dans la brume, avec en fond, une usine inhumaine, noire, qui crache des flames par une immense cheminée. Malheureusement, tout devient confus quand l'intrigue bascule à Berlin de nos jours, et mêle fantômes et vivants. On ne sait plus très bien qui est qui, ni même quelles sont les motivations de chacun (notamment celles de la petite fille prénommée Eleny aussi, qui veut se suicider !). Avec « The dust of time » Angelopoulos semble se répéter, délaissant sa poésie visuelle au profit d'un récit confus, pénible et bavard, dans lequel le prénom Eleny est répété inlassablement au moins 200 fois au milieu de dialogues bien minimaux. D'habitude je suis fan, mais la je dis stop !
Source: Olivier Bachelard
13/02/09
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