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Berlin 2007 - Jour 11 - Palmarès et petit bijou chinois

Dimanche 18 février 2007

Après 10 jours de compétition, la tension est retombée d'un coup hier soir, avec l'annonce du palmarès. Si l'ours d'Or de Tuya's marriage n'est pas une surprise, ni le prix de l'innovation pour Park Chan Wook, l'absence d''Irina Palm et de Die Fälscher, favoris des festivaliers, en est une, comme le choix de Joseph Cedar comme meilleur réalisteur pour le film Beaufort.

Côté interprétation, on est un peu déçus de ne pas retrouvé Marion Cotillard, même si Nina Hoss dans Yella faisait partie des favorites. Le prix échappe également à Karl Markovics pour revenir à l'un des autres favoris également Julio Chavez pour El Otro, qui emporte au passage le Grand prix. L'absence des français pourtant très bien reçus ici. Dommage.

La compétition est terminée, le temps de faire un peu la fête dans les bars berlinois hier soir et de visiter la ville aujourd'hui, et ce soir c'est le retour sur Paris, puis Lyon. Mais avant cela, un dernier film au Zoo Palast, à quelques pas de la gare d'où le train quittera Berlin cette nuit. Nous reviendrons dans le détail sur le palmarès et les différents prix dans un article spécial. A l'année prochaine, pour un festival, on l'espère, toujours aussi bien organisé.

Getting home
Panorama
niveau +4

Avant de reprendre le train de nuit, petit détour par le Zoo Palasr pour voir un film chinois très remarqué en début de festival et prix du jury oeucuménique dans la section panorama. Un vrai délice pour terminer le festival 2007. 'Getting Home' est une histoire de sacrifique, de bonté et de droiture, qui surprend à chaque instant, par l'ingéniosité simple de ce vieil homme qui emmène son ami, décédé, pour être enterré auprès des siens dans un village situé dans la vallée des trois gorges. Il est obligé, par tout un tas de moyens, de cacher son ami hors du regard des autres (en épouvantaille dans un champs par exemple...), de le transporter (dans une roue de camion, dans une buse de chantier, une pelleteuse, sur son dos...), de chercher à manger (s'incruste dans un enterrement d'un villageois, se fait prendre le sang...)... Les scénaristes n'ont pas manqué d'une certaine imagination, toujours crédible.

L'acteur, au charisme impressionnant, est touchant de désarroi et de sincérité. Au travers de son périple, il nous donne à voir quelques unes des évolutions de la Chine moderne, du traumatisme du barrage gigantesque, en cours de montée des eaux, aux centres de détentions tranformés en centres d'aide, où les gens sont aujourd'hui libres d'aller et venir. Mais 'Getting home' prône avec bonheur la générosité et la sincérité, autant qu'il montre la méfiance de certains, l'égoïsme lié à l'utilisation de la voiture, ou à l'obsession de la sécurité. Fin et drôle.