News Cinéma

Berlin 2007 - Jour 10 – Le joli conte d'Ozon et les pronostics

Samedi 17 février 2007

Cet article, intialement provisoire en raison de la cérémonie de remise des prix qui a lieu le samedi soir à 19h au Berlinale Palast, a été complété depuis.

Angel
Compétition
niveau +2

Et Berlin inventa le film de clôture... en compétition! Un conte très réussi signé François Ozon, et adapté d'un livre d'Elysabeth Taylor (pas l'actrice), montrant une jeune fille qui souhaite devenir écraivain, riche, célèbre et aimée. Tout cela lui arrive, avec une certaine logique, son caractère audacieux, insouciant et presque téméraire faisant sourire plus souvent qu'il n'agace. Mais la réalité est bien moins rose que la vie qu'elle s'est finalement imaginée au fil du temps, et qu'elle semble vouloir imposer à so entourage en paroles comme en écrits.

Doté d'une direction artistique sublime, le film baigne en partie dans une ambiance neigeuse qui sied bien au festival. On y découvre une comédienne de grand talent, Romola Garaï, qui porte la naïveté comme un étendard et force un certain respect. D'élans irrépressibles en jolis moments irrespectueux, elle bouscule le monde qui l'entoure. La question reste cependant la suivante: sera-t-elle faire de sa vie un rêve, ou passera-t-elle à côté à force de se l'imaginer? Un beau point final à la compétition.

Lost in Beijing
Compétition
niveau +2

Une chronique de moeurs qui montre qu'en Chine aussi les relations homme-femme ne sont pas simples, et que les repères se perdent. Violée partiellement par son patron, une masseuse de pieds tombe enceinte. Des néogociations s'entâment alors entre son couple et celui du patron, pour une adoption contre rémunération, servant également de réparation pour le viol... Situations cocasses, adultère, font de cette comédie chinoise moderne et enlevée, doucement critique d'un capitalisme où tout se monnaye reste toutefois sans grande originalité.

Summer Rain
Panorama
niveau -1

Le premier film de réalisateur d'Antonio Banderas laissera un certain nombre de spectateurs sur le bord de la route. Peut être parce qu'il s'avère beaucoup trop parabolique. Tout commence par une opération, filmée avec un certain sens esthétique, un garçon subissant une ablation d'un rein. Puis commence le récit d'un drame annoncé, de ce qui sera le dernier été de bonheur d'une bande d'amis. Et Banderas utilise la voix-off de celui des personnages, plus détaché et posé que les autres, qui deviendra un jour animateur radio. Le ton en est du coup décalé avec la spontanéité des jeunes gens.

Autre élément qui plombe le rythme d'un film consacré aux affrontements amoureux entre coqs souvent irresponsables et ignorants de la réalité des sentiments, la présence en filigrane de Victoria Abril, apparaissant en couleurs saturées, incarnant une sorte d'amante, conseillère en choix de vie, qui devient rapidement aussi étrange qu'ennuyeuse à force de prémonitions diverses. Ajoutez à cela les personnages masculins, pour la plupart excessifs, sans forcément de raison, et si c'est peut être ça la jeunesse, elle agace...

Pronostics:

Ours d'or(puis Grand prix)
Irina Palm
ou Tuya's marriage
en mention: Die falscher, La môme, I served the king of england
Très apprécié ici, le Téchiné pourrait créer la surprise (Les témoins)

Réalisateur
Jiri Menzel (I served the king of england)
ou Park Chan Wook (I'm acyborg but that's ok)
ou André Téchiné (Les témoins)

Actrice
Marion Cotillard (La môme)
mention à Marianne Faithfull (Irina Palm), l'actrice de Tuya's marriage, l'actrice de Yella

Acteur
Karl Markovics (Die falscher)
l'acteur de El otro, Johan Libereau (Les témoins), Jamie Bell (Hallam Foe)

Musique
Irina Palm
mention: When a man falls in the forest

Contribution artistique
Angel
mention: La môme, Yella

Film qui entraîne le cinéma dans une 'nouvelle direction'
I'm a cyborg but that's ok