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Adieu Dennis Hopper

Photo Adieu Dennis Hopper Beaucoup de peine et de chagrin nous submergent avec la disparition d’un grand comédien-réalisateur américain, Dennis Hopper. Ce samedi 29 mai, il s’est éteint à l’âge de 74 ans des suites d’un cancer qu’il combattait depuis de nombreuses années. Il arpente peut-être les routes du paradis au guidon de la célèbre Harley Davidson qui l’a fait connaître : celle de « Easy rider », son premier long-métrage réalisé en 1969. Bonne route Dennis !

Il est né le 17 mai 1936 au Kansas et est parti ce 29 mai 2010 depuis la Californie. Il commence sa carrière de comédien à la télévision dans les années cinquante et obtient son premier rôle au cinéma dans « Johnny Guitar » avant de se lier d’amitié avec James Dean (avec lequel il jouera dans « La fureur de vivre » en 1955 et « Giant » en 1956) et dont la mort soudaine l’anéantira.

En 1969, il réalise son premier film « Easy rider » avec Jack Nicholson, Peter Fonda et lui-même, un film événement qui marquera tout une génération et récoltera une jolie moisson au box-office ainsi que le prix de meilleure première œuvre au Festival de Cannes. « Apocalypse Now » (Coppola, 1971), « Rusty James » (Coppola, 1983), « Blue Velvet » (Lynch, 1986) : les bons films et les belles rencontres s’enchaînent mais la drogue et l’alcool s’en mêlent avec ses programmes de désintox…

Dans les années 1990, il cultive son image du bad guy en jouant dans « True romance » (Scott, 1993), « Speed » (de Bont, 1994) ainsi que « Waterworld » (Reynolds, 1995). S’ensuivent beaucoup de petits films dont la plupart ne resteront que de banales séries B qui ne traverseront même pas l’Atlantique. Dennis Hopper commence alors à délaisser plus facilement les plateaux de cinéma pour se tourner vers les formats courts des séries télé (dont « 24 heures chrono »). En France, à peine pourra-t-on profiter un peu de lui dans « Ed TV » (Howard, 1999) et « Land of the Dead » (Romero, 2005), ses derniers films même commercialement viables restant inédits : notamment « A swing vote » (avec Kevin Costner, Stern 2008) et « Rendez-vous à Palerme » (de Wim Wenders, en compétition à Cannes en 2009).

Une étoile d’Hollywood s’est éteinte. Il reste celle qu’il avait récemment fêtée sur Hollywood boulevard. C’était le 26 mars dernier, inaugurée au bout de 55 ans de carrière. Et seulement deux mois avant de faire ses adieux…

Mathieu Payan