INTERVIEW

PUBLIC ENEMIES

© Universal Pictures International France

PUBLIC ENEMIES


Marion Cotillard

actrice


Pour la sortie en salles le 8 juillet de « Public Enemies », nouveau polar puissant de Michael Mann, Marion Cotillard est venue à Lyon défendre le film. Compte rendu.

Souriante et détendue, l’actrice nous explique que pour tenir le rôle de Billie Frechette dans le film, elle s’est rendue dans le Wisconsin pour rencontrer des membres de sa famille et de sa tribu (le personnage est d’origine indienne). L’actrice s’est également nourrie du livre dont est tiré le film et d’interviews d’époque de Frechette. Ce personnage l’a attiré par son caractère, sa force, et son parcours peu ordinaire. Plus largement, le scénario l’a attirée pour son histoire d’amour, le climat de la Grande Dépression et les fêlures des personnages. Même si elle concède qu’il s’agit d’un film d’hommes (comme tous ceux du cinéaste), cela n’a jamais été un frein, son personnage étant à ses yeux fort, complet et dense.

Frechette était en effet indienne par sa mère et québécoise par son père, mais selon les dires de l’actrice, cette parenté francophile n’a pas forcément dicté le choix de Michael Mann de la choisir en tant que française. La vision de « La Môme » aurait davantage motivé ce choix. Cependant, Marion Cotillard admet que ces origines canadiennes justifient la teinte française de son accent dans le film. A ce propos, l’actrice explique son travail avec une coach (avant et pendant le tournage) pour jouer en anglais, et notamment ses difficultés pour saisir l’accent particulier du Midwest ou maitriser les accents toniques propres à la langue anglaise.

Comme l’on peut s’en douter, Marion Cotillard évoque son partenaire Johnny Depp en des termes toujours élogieux, louant la créativité, la générosité et la patience du comédien, arguant qu’il est toujours plus facile de jouer avec de bons comédiens ! Elle souligne également la grosse préparation faite par le réalisateur. Michael Mann l’a en effet encouragé à aller à la rencontre de femmes de prisonniers et à se documenter sur cette période historique. Pour ce faire, le cinéaste lui a fourni quantités de matériaux de tous types : films, musiques, photos, etc… Toujours concernant les méthodes de Mann, Marion Cotillard ne semble pas avoir été perturbée par le tournage en HD, qui autorise des prises de vue au plus près des comédiens. Pour l’actrice, la caméra disparaît pendant la scène… Et si elle avait des doutes quant au rendu des images, l’aspect « reportage » qu’elles confèrent lui a semblé très intéressant.

Enfin, l’actrice ne fait pas de distinction entre une production américaine et européenne, expliquant qu’avant tout chaque tournage est différent, quelle que ce soit sa nationalité.

Thomas Bourgeois
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