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Mitsuha, adolescente de la campagne japonaise, se réveille certains matins en n'ayant aucun souvenir de la veille. Ses camarades ou sa famille lui rappellent alors le comportement étrange qu'elle a pu avoir. De son côté, Taki, qui vit à Tokyo, semble vivre la même chose. Tous deux pourraient bien être unis par un mystérieux lien...
Makota Shinkai est actuellement l’un des plus grands réalisateur japonais de films d’animation. En tant que tel, il est bien évidemment considéré comme l’un des hérités de Miyazaki. Ce dernier ayant pris sa retraite, il normal que l’on soit à la recherche de son successeur, et nombreux sont les prétendants sérieux. Pourtant, même si l’une des grandes références personnelles de Shinkai est le Château dans le ciel (1986), son œuvre est assez distincte de celle du maître (à l’exception du Voyage vers Agartha – 2011). Mais il pourrait bien apparaître comme son remplaçant depuis que Your Name est passé devant Le voyage de Chihiro au box office japonais. Au-delà du symbole, il s’agit d’un véritable exploit qui en fait le plus gros succès de l’histoire du cinéma japonais et un véritable phénomène de société, raison pour laquelle il est actuellement en diffusion massive dans le monde entier.
Le triomphe est aussi bien public que critique, ce qui s’explique d’abord par sa capacité à mêler plusieurs genres populaires : le film catastrophe et l’histoire d’amour. Celle-ci est basée sur le concept de la faille temporelle et spatiale, ce qui vise à en faire une fable poétique universelle. Mais on reste dans un discours assez naïf qui fait toujours triompher les sentiments face à tous les obstacles insurmontables. Son succès provient aussi certainement de son discours social qui est susceptible de parler à l’ensemble de la population en établissant un parallèle entre le Japon rural et le Japon urbain, qui forment deux mondes très opposés mais qui cherchent à se rapprocher.
Your Name s'inscrit en pleine continuité avec l’ensemble de l’œuvre du réalisateur. On retrouve ses thèmes de prédilection et son style visuel. Sa démarche consiste ici à ancrer son histoire dans un contexte très réaliste en suivant le quotidien le plus concret des personnages (les transports en commun, les téléphones portables, les appartements) et en reproduisant les techniques de cadrage du cinéma live (comme la caméra portée). Il insère ensuite dans ce cadre général des ressorts dramatiques qui relèvent du fantastique le plus total. On passe alors d’un extrême à l’autre avec un rythme délirant grâce au montage. Enfin la signature de Shinkai c’est la majesté de ses dessins, qui sont souvent d’incroyables tableaux de paysages aussi bien naturels qu’urbains, ce qui lui a valu le qualificatif affectueux de « pornographe du paysage »...
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