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Beyshay est un lépreux égyptien qui est aujourd’hui guéri. Après la mort de sa femme, il décide de partir à la recherche de sa propre famille qui l’a abandonné à l’âge de 10 ans. Dans sa quête il va être aidé par un jeune orphelin du nom d’Obama…
En langue arabe, Yomeddine signifie le Jugement dernier. Ainsi par le titre, il nous est indiqué que ce sont les actes qui sont jugés et non l’apparence des personnes. Et c’est bien là tout l’enjeu principal du long-métrage de A.B Shawky. "Yomeddine" s’avère être un road-movie touchant qui nous embarque aux côtés d’un lépreux à la recherche de sa famille. C’est aussi une ode au droit à la différence, où deux êtres en quête d’identité finiront au bout de leur voyage par s’accepter tel qu’ils sont et ne plus fuir le regard des autres. Ce périple va aussi leur permettre de rencontrer d’autres parias comme eux que la société ne regarde plus (ou seulement comme des bêtes de foire), oubliant qu’ils sont des hommes avec une histoire et des origines. Entre les deux protagonistes principaux, c’est quasiment une filiation père-fils qui s’installe. Le premier n’a jamais connu son père, tandis que le second n’a jamais eu d’enfant. Tous les deux vont faire face au rejet et vont lutter contre les préjugés du lépreux, victime de la peur de son physique et de la peur de la transmission de la maladie.
Si le long-métrage de A.B Shawky nous touche, on pourra seulement regretter ses excès de bons sentiments. Le film se révèle sympathique et mais souffre, par moment, d’un manque de rythme et de péripéties trop convenues. De plus, bien que sobre, la réalisation ne transcende pas assez son sujet et ne capte pas assez les grands horizons désertiques qu’offrent les paysages égyptiens. En revanche, le duo principal est parfait, à l’image d’un Rady Gamal (un véritable lépreux) tour à tour drôle et touchant.
"Yomeddine" se révèle être un joli film sur la recherche de ses origines et le fait de s’accepter tel que l’on est, tout en faisant fi des remarques des autres. Et si on peut regretter un scénario quelque peu convenu et une réalisation des plus classiques, on se laisse facilement transporter par cette histoire.
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