©Bossa Nova
Yasmin est fille d’immigré pakistanais. Elle vit dans la maison en face de celle de son père, avec celui qu’elle a du épouser pour d’il obtienne des papiers de résident anglais. Mais entre la banlieue où elle porte le voile, et la ville, où elle travaille et porte des jean’s, ce sont deux vies séparées qu’elle doit gérer…
Hormis le classique sujet de l’exclusion de la population d’origine pakistanaise en Angleterre, maintes fois traité, de My Beautifull Laundrette, à Joue là comme Beckham, Yasmin aborde des thèmes d’actualité bien plus brûlants, qu’il s’agisse du mariage forcé ou des conséquences du 11 septembre sur la vie des musulmans ou supposés. Même si les tensions sont déjà présentes dans la première moitié du film, la jeune fille composant avec les conventions et sa propre modernité, on est surpris par le ton de la seconde, beaucoup plus grave.
Car c’est un processus d’exclusion volontaire et de renfermement d’une communauté que la réalisatrice nous présente. De l’espoir de jours meilleurs, elle en vient presque à une conclusion communautariste, qu’on ne sait finalement trop interpréter, et qu’on préfèrera voir en élément porteur d’un message d’inquiétude. L’actrice principale est formidable, en véritable tourbillon de volonté, qui finit pourtant par s’effondrer sous le poids des attaques, ici bilatérales. Elle est peut être une sorte de dommage collatéral de cette guerre que se livrent terroristes supposés et auto proclamés garants de la liberté. Un film nécessaire, et qui manque peut être un peu de recul ou de nuances sur la fin.
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