affiche film

© Park Circus

WILSON


un film de Craig Johnson

avec : Woody Harrelson, Laura Dern, Judy Greer, Isabella Amara…

Après le décès de son père, Wilson retrouve son ex-femme qu’il n’a jamais réussi à oublier. Et lorsqu’il apprend que celle-ci n’a pas avorté et qu’ils ont bien eu un enfant, il se met à rêver d’une vie de famille presque normale…


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Photo film

Une comédie bien moins cynique et barrée que ce qu’elle laissait présager…

Adaptation d’une bande dessinée de Daniel Clowes, connu pour ses univers crus et cinglants, le Wilson qui donne son nom au film et au roman graphique est un homme particulièrement détestable, qui le rend bien en n'appréciant personne à part son chien. Mais lorsqu’un concours de circonstances l'amène à recroiser le chemin de son ex-femme qui lui avait caché l’existence d’un enfant, le misanthrope y voit enfin l’occasion de fonder un foyer. Sauf que récupérer une ado gothique et une ex-femme, ancienne prostituée et junkie, n’est pas le postulat de départ le plus simple pour jouer à la famille modèle. Chronique familiale et critique des dérives de la société américaine, cette satire souffre malheureusement du politiquement correct environnant, en inadéquation totale avec le propos.

Archétype de la comédie dramatique calibrée pour Sundance (où il a d’ailleurs été projeté), le métrage n’arrive jamais à trouver le ton juste entre impertinence et bons sentiments, laissant un goût d’inachevé à l’ensemble. Avec une mise en scène peu inspirée, "Wilson" s’enfonce rapidement dans un entre-deux nonchalant où les situations sont coupées avant que le moindre petit grain de folie ait eu le temps de venir corrompre le consensualisme ambiant. Ce qui est fort regrettable car les personnages et les péripéties laissaient grandement la possibilité d’emmener cette comédie potache vers un niveau bien plus supérieur que les quelques gags vulgaires proposés. Malgré le talent de ses comédiens, le film n’est qu’un banal ersatz des productions indé américaines, flirtant avec la bienveillance et le graveleux, sans jamais réussir à émouvoir ou à titiller nos zygomatiques. Dommage…

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