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Un homme âgé tient une fabrique de chaussettes. Chaque jour, il refait les mêmes gestes, simples, aidé d'une fidèle contremaître. Alors qu'il peut enfin offrir une plaque à la tombe de sa mère, et que son frère va lui rendre visite pour l'occasion, il demande à celle-ci de jouer le rôle de sa femme…
Dans sa première partie, Whisky présente avec minimalisme, le quotidien bien rodé de cet homme, qui a laissé envahir sa vie par la routine. A l'image d'un film (presque) muet, ce sont les détails, les infimes variations qui compte et qui font l'événement, l'incongrue. D'un rideau qui se coince, à un contrôle attentif des sacs, on assiste, dans ce lieu fermé, un rien hors du temps, à des rituels parfois drôles, parfois proche du policier (le pointage…). Et l'humour pince sans rire finit par prendre.
De ce fait, lorsque le réalisateur nous emmène ailleurs, dans l'appartement désuet et triste de cet homme sans personnalité apparente, les gorges s'échauffent et la comédie décolle. On rit donc beaucoup, de cette belle histoire où l'on découvre des personnages anodins, auxquels on se demande si on se serait intéressé dans la vraie vie, si on les aurait seulement remarqué. Et on se dit que leurs petites vies méritent le détour, même si elles ne sont pas égales à d'autres, à l'image de cette alliance, trop large, qui est le prétexte à l'une des meilleures scènes du film.
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