Une nuit, une jeune femme qui rentre à vélo est agressée par un jeune homme conduisant une voiture. Il la renverse...
Si « Welcome home » interroge sur la notion même de responsabilité, on ne peut pas dire que ce soit dans une ambiance apaisée, ni autour d'un personnage réellement engageant. C'est d'ailleurs là que se trouve le principal problème de ce film belge, présenté à la Semaine de la critique 2012 du Festival de Venise, puisqu'il est bien difficile de compatir pour un personnage principal, dont les agissements gratuits restent assez obscures, même si elle, clame sont besoin de liberté.
Le scénario oscille entre trois moments différents. Il débute avec une agression suivie d'un accroche, dans un Bruxelles ou Flamands et Wallons ont bien du mal à s'entendre. Il revient quelques temps auparavant, au travers d'un flash-back récurrent, sur le retour de l'héroïne, après 3 mois d'absence sans donner de nouvelles, depuis l'aéroport, jusqu'à l'appartement où l'attend son petit ami flamand. Sur fond de retrouvailles impossibles, la femme s'interroge sur son indépendance, et chacun inflige des souffrances inutiles à l'autre, le récit alignant avec complaisance amertume et absence de considération.
Le voyage de retour depuis l'aéroport, durant lequel la jeune femme converse avec un quarantenaire iranien de retour dans la ville où il a autrefois aimé, apparaît comme un alibi poétique, devant alléger le reste du récit. Il n'en est cependant rien, et la parabole qu'il offre sur l'évolution de la ville, la subsistance des souvenirs et la mouvance des sentiments, n'est pas des plus légers. Reste le dénouement, autour de cette histoire d'accrochage, et de preuves cachées, qui aurait pu donner lieu à un autre film, bien plus passionnant.
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