© Zootrope Films
Des centaines de pains de toutes sortes sont déversés dans une décharge. Nous sommes en Autriche, pays où plus de la moitié de la production de maïs est destinée à être brûlée pour produire de l'énergie...
L'industrie agro-alimentaire est décidément l'objet de toutes les attentions en ce moment. Après « Le pain quotidien », « We feed the world » épingle à son tour les absurdité d'une économie de marché qui entraîne gaspillages incensés dans les pays riches et malnutrition dans les pays pauvres. On passe ainsi des abérations en terme de production de maïs autrichien, au port de Lorient, support d'un intéressant exposé sur la différence entre pèche artisanale et industrielle et ses effets sur la qualité et donc le goût du poisson. Et le tour d'Europe continue avec la traversée d'autres pays et d'autres moyens de production, tel l'élevage des poulets, dont vous serez tout de la chaîne d'abbatage et de découpage, suivie de bout en bout.
A force d'interviews assez complètes, à la fois argumentées et démonstratives, explicitant les incohérences du système, et en intercalant quelques interventions de responsables internationaux, le réalisateur épingle les effets néfastes des suventions européennes et des multinationales alliant production et distribution. Le summum est atteint lors d'un hallucinant entretien avce le PDG de Nestlé, qui nous explique, face caméra, les méfaits du Bio et le fait que l'accès libre à l'eau est une position extrémiste portée par la ONG, alors que son groupe prône une position bien plus « modérée » consistant à considérer qu'il s'agit d'une denrée qui doit donc avoir un coût. Tout est dit.
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