© 20th Century Fox France
A Cloverdale, Steve Finch veille à ce que chacune des étapes préparant Noël se déroule bien, tant au sein de sa famille, qu'au niveau de la ville, pour laquelle il prépare la fête de l'hiver. Mais un jour, débarque en face de chez lui, un nouveau voisin, Buddy, qui décide de décorer sa maison de guirlandes jusqu'à ce que celle-ci soit enfin visible depuis l'espace...
« Voisin contre voisin » est un film de Noël, qui sort donc logiquement en France... fin mai. Classiquement construit autour de l'affrontement bas du front entre deux voisins ( voir « La guerre des Roses », « Mon voisin est un tueur » ou « Un duplex pour trois »...), le film s'embourbe rapidement dans les différentes composantes des fêtes de Noël, comme se doivent de l'imaginer tous bons américains: guirlandes, sapin naturel, dinde, chanteurs encapuchonnés et héroïsme familial en prime. Pas crédible pour deux sous dans ses aspects techniques comme psychologiques – les personnages n'ont pas deux grammes de jugeote -, le scénario fait preuve d'une rare ambivalence, glorifiant d'un côté la surenchère et la médiatisation ringuarde, tout en prônant des valeurs de simplicité et de tradition.
Si Danny De Vito est égal à lui même, on se demande ce que Matthew Broderick vient faire dans cette galère. Le premier interprète un père, à la fois ingrat, borné et inconscient, qui ne procure aucune envie d'attendrissement, malgré les ignominies dont il est la victime en représailles. On ne croit pas un instant non plus en Kristin Chenoweth, qui joue une femme à la supeficialité idiote, même si l'idée de faire de ses filles de superbes mannequins lobotomisées était au début assez séduisante. Au final, rester jusqu'au bout relève de la gageure, tant les décorations sont de mauvais goût, le summum étant atteint lors du spectacle qu'une foule inhumaine vient machinalement regarder.
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