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Paul (Sami Bouajila), français d'origine marocaine, cherche un emploi qu'il ne trouve pas, veut aider son frère, adepte du culturisme (Jalil Lespert) et aimer une jeune femme bien (Sylvie Testud). Mais tout cela est bien compliqué pour ses pourtant fortes épaules...
Vivre me tue aborde à sa manière le sujet de l'intégration, qu'il s'agisse de race, d'origines, de niveau d'éducation, de sensibilité personnelle, ou de sexualité. Tant de sujets en un seul film aurait pu en faire un pensum engagé rébarbatif. Loin s'en faut. Le film, construit partiellement en flash back successifs, nous montre les dérives du frère de Paul, interprété par Jalil Lespert, qui, pour réaliser son rêve, est prêt à diverses compromissions, et surtout à prendre des risques inconsidérés.
Face à lui, Paul, semble incarner la sagesse même, calme, posé, toujours philosophe, il souhaite rester franc et intègre. Et le réalisateur semble nous dire que cela ne paye pas. Son film est dur, et l'espoir n'y tient en apparence que peu de place, mais l'humanité s'y débat avec un monde composé de gens et de facteurs, qu'elle ne maîtrise pas. Les interprètes sont proprement exceptionnels, confirmant l'émergence de jeunes talents. Jalil Lespert, au corps sculptural et au mental si fragile et inconscient, représente à lui seul la promesse d'une nouvelle génération.
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