© Wild Bunch Distribution
En Thaïlande, une femme mariée assistant à une soirée en faveur d'une ONG, croit reconnaître sur une vidéo, son fils disparu lors du passage du Tsunami. Maillot de Manchester, démarche, coupe de cheveux, tout lui rappelle l'enfant. Le couple d'occidentaux part alors à la recherche de l'homme qui pourra les aider à passer en Birmanie et à retrouver leur fils...
Malgré des efforts esthétiques indéniables et la création d'un univers visuel cohérent fait de moiteur, de pluies soudaines et torrentielles, de végétation luxuriante et de boue, Fabrice Du Weltz, auteur remarqué de « Calvaire » nous livre un deuxième film finalement peu abordable. Certes, il s'agit là aussi d'assister au long calvaire, justement, d'un couple dont la disparition de l'enfant pourrait bien causer la perte. Mais la surenchère de cauchemars, éveillés ou non, finit par avoir raison du spectateur, pourtant enclin à croire à ces mondes où morts côtoient les vivants.
Pour parvenir à ses fins, Du Weltz filme près des corps et ne lâche ses personnages que pour fournir des vues d'ensemble d'une forêt passable hermétique. Mais on ressent difficilement l'humidité oppressante, ou la folie que peuvent traduire une bouche torturés ou des yeux habités. Si Emmanuelle Béart est forcément inquiétante, mais Rufus Sewell (« Dark city » »), en père raisonné, n'arrive pas à attirer la compassion. Enfin, notons que si le travail sur le son fait des merveilles pour désorienter le spectateur, certains resteront cependant fermés aux sensations imposées par sur l'acceptation de la mort.
Cinémas lyonnais
Cinémas du Rhône
Festivals lyonnais