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Mélanie est une fille trop gentille, ce dont profitent allégrement sa mère, ses copines, son patron ou encore sa voisine. Un jour, suite à une ultime humiliation, Mélanie décide de changer. Sauf que la méchanceté, ça ne s’apprend pas en deux jours, surtout quand on a été une gentille fille toute sa vie...
En ces temps de comédies franchouillardes banalisées, un film comme « Vilaine » est une bonne idée, un conte de fée sous acide qui verrait Cendrillon se venger des exactions de ses odieuses belles-sœurs en martyrisant leur animal de compagnie. En choisissant de raconter leur film avec un humour à l’anglo-saxonne, les deux réalisateurs-scénaristes prenaient le parti de l’originalité. Et si le projet fonctionne sur le papier, c’est à la mise en scène que le bât blesse, comme si l’efficacité de ce type de film n’était pas exportable de par chez nous : les gags sont souvent poussifs, les personnages trop caricaturaux et hystériques, les situations pas assez appuyées... En clair : n'est pas les Farrelly qui veut !
Mais, et c’est un mais de taille, le film est drôle. Sans doute grâce à des influences savamment digérées (Romero, Spider-Man). Sans doute, surtout, grâce aux actrices (les acteurs aussi sont bons, mais ils ne font pas le film). Toutes sont magnifiques, de Marilou Berry, victime pataude transformée en furie revencharde, à l’extraordinaire Frédérique Bel (notre Anna Faris nationale) en blondasse méchante et autoritaire, en passant par les excellentes Joséphine de Meaux et Alice Pol, victimes toutes désignées de la vengeance de Mélanie. Grâce à elles, « Vilaine » se regarde sans ennui, faisant parfois penser au « Fabuleux Destin d’Amélie Poulain » revu et corrigé par le trublion espagnol Alex De La Iglesia. Sauf que lui, il l’aurait tué le chat ! Vilain !
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