© Wild Bunch Distribution
Madrid, 1991. Verónica vit avec sa mère, ses deux sœurs et son frère dans un appartement du quartier de Vallecas. À 15 ans, la jeune fille assure une bonne partie des tâches ménagères tout en s’occupant de ses frère et sœurs. Car leur père est mort et leur mère est absente, occupée à faire tourner le bar dont elle est la gérante. La vie défile, monotone et décevante, jusqu’au jour où Verónica et deux de ses amies se lancent dans une séance de spiritisme. Un divertissement qu’elle va amèrement regretter…
Depuis qu’il a réalisé "[REC]" en 2007, Paco Plaza n’est plus un réalisateur connu des seuls cinéphiles fans de films de genre. Cette saga horrifique à succès terminée en 2014 avec "[REC]4" – même si Paco Plaza n’a pas travaillé sur ce dernier opus, laissant la réalisation à son compère Jaume Balagueró – a immédiatement propulsé Plaza comme l’une des figures de proue du cinéma d’horreur espagnol des années 2000. C’est donc avec une certaines attentes et avec beaucoup de curiosité que l’on a vu arriver sur nos écrans cette nouvelle réalisation, près de 6 ans après "[REC]3" Genesis, le dernier long-métrage du réalisateur espagnol.
Et la pPremière chose qu’on peut dire c’est queconstatation :, le fait que le film soit inspiré de faits réels va dans la continuité de "[REC]" et de sa quête de réalisme. , Même même si dans le cas de "Verónica", cette quêtece réalisme est scénaristiqueconcerne l’histoire quand il était davantage lié à la forme et à la technique alors que dans "[REC]", elle se concentre davantage sur un réalisme formel et technique. C’est d’ailleurs ce qui faisait de ce dernier[REC] un grand film, un film rythmé et audacieux – ce qui manque parfois aux found footages – où s’exprimait le talent d’un excellent réalisateur. OrEt, ce talent s’exprime pleinement dans "Verónica". Le cadrage et la lumière sont inspirés, il y a de très bonnes idées de mise en scène, notamment au niveau des raccords ou encore et de certaines séquences de transition aux plans ultra stylisés montrant les immeubles du quartier sur fond de musique au synthé façon Jean-Michel Jarre. Bref, il y a vraiment quelque chose qui se dégage de ce film, excellent sur le plan technique.
Mais comme la perfection n’existe pas, c’est au niveau de l’écriture que ça coince, notamment au niveau des personnages. Prenons Verónica par exemple. Certes c’est une jeune fille plutôt taciturne, mais tout de même, lorsque l’on est persuadé qu’un esprit veut emporter ses frères et sœurs et que des tâches sombres apparaissent mystérieusement sous les matelas de ces derniers pendant la nuit, peut-être est-ce le moment de s’en remettre à un adulte, sa mère par exemple. Eht bien non, Verónica préfère partager ses théories sur ces étranges événements avec ses petites sœurs et son petit frère, ce qui n’a d’autre effet que de de les terroriser ces pauvres enfants. Toutefois, la réaction de la mère, quand Verónica vient finalement la prévenir, explique sans doute les hésitations de la jeune fille. En effet, voyant sa fille terrorisée lui raconter des histoires d’esprits, de possession et de table de Ouija, cette chère maman n’a d’autres réflexes que de la réprimander et de la renvoyer fissa à l’appartement pour s’occuper des petits. Bref, non seulement Verónica ne parle pas beaucoup mais en plus, quand elle décide enfin de à le faire, personne ne l’écoute. Il y a tout de même une personne qui pourraitaurait bien eu quelqu’un pour l’aider, . La celle dont on se doute qu’elleseule personne qui semble savoir, ne serait-ce qu’un tout petit peu de quoi il retourne. : La la religieuse aveugle de l’école que tout le monde appelle la « sœur morte ». Sauf que non, celle-ci ne l’aide pas du tout, se contentant de la mettre en garde avec un énième coup de pression. Autant dire que, dans ce film, l’équilibre des forces est particulièrement précaire. Verónica, qui n’a personne à qui s’en remettre etaucun soutien, doit aussi faire face à une déception amicale, une mère absente, le souvenir d’un père décédé, des démons et même, à ses premières règles, le tout en seulement 1h45 de film ! et sans la moindre aide. À croire que les personnages adjuvants de notre héroïne sont simplement là pour faire acte de présence. Mention spéciale à la « sœur morte » qui n’a d’autre rôle que de nous confirmer confirme juste les origines de cette malédiction, que tout ça vient bien de la séance de Ouija de début de film tout en nous faisant peur dans le sous-sol de l’école.
Bref, vous l’aurez compris, si la réalisation est au top, la narration est quant à elle un peu à la traîne. De toute évidence, Plaza souhaitait figurer l’isolement de la jeune Verónica face à ces événements, . C’est d’ailleurs ce qui donne donnant son côté dérangeant au film. Malheureusement, si la réalisation est au top, la narration est quant à elle un peu à la traîne. Dommage car avec une meilleure écriture tout celale long métrage aurait pu être bien plus efficace.
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