© Mars distribution
Yann, cuisinier, rencontre Nadia, une jeune serveuse qui habite seule avec son jeune fils. Ils tombent rapidement amoureux et décident d'acheter une vieille maison pour en faire un restaurant. Seulement voilà, le projet est trop ambitieux et les quelques prêts faits à la banque ne suffisent plus pour mettre à bien leur nouvelle lubie. Afin de trouver les fonds nécessaires pour accomplir leur rêve, Nadia confie son enfant à Yann et part au Canada dans l'espoir de trouver un meilleur emploi...
À travers l'histoire dramatique d'un jeune couple rêveur, Cédric Kahn dénonce les travers du système libéral et la brutalité avec laquelle sont traités les plus démunis. Vu et revu des dizaines de fois au cinéma, le thème du surendettement aurait pu agacer, mais il n'en est rien. Avec d’un côté, un système qui ne pardonne aucune erreur, et de l'autre, des personnes qui ne demandent qu'à se sortir de leurs problèmes, le réalisateur a su faire de ce film, une œuvre ancrée dans la réalité.
Au-delà de la misère et de la précarité, Cédric Kahn ajoute à son long-métrage des semblants d'espoirs, comme pour signifier qu'à un moment ou un autre, la vie finit toujours par nous sourire. C'est ce que l'on remarque du moins à travers la relation qu'entretient le personnage de Yann avec le petit Slimane. Alors que sa mère le confie à son compagnon le temps de trouver un nouvel emploi au Canada, son fils va devoir s'adapter à une nouvelle vie. Ainsi la relation qui s'établit petit à petit entre le jeune garçon et son beau-père devient touchante.
Interprété par Guillaume Canet, le personnage de Yann offre à l'acteur un rôle assez inattendu. Fini le jeune à midinettes, on découvre un comédien obstiné, impulsif et parfois même violent. Son personnage n'amène pas immédiatement d'empathie auprès du public mais les scènes plus tendres avec Slimane aident à l'apprécier d'avantage. Toutefois ces séquences restent trop peu nombreuses pour que l'on soit réellement captivé, et il est difficile de rester concentrer du début à la fin.
"Une vie meilleure" n'est pas totalement irréprochable et souffre de quelques lacunes. On insiste beaucoup sur la précarité des personnages alors qu'on aurait aussi pu montrer comment un homme et son beau-fils, qui n'ont aucun liens de parenté, contribuent pourtant l'un auprès de l'autre à surmonter des épreuves difficiles. De plus, il arrive que le film manque de crédibilité. Les petites galères et les mésaventures sont tellement nombreuses qu'il n'est pas toujours facile de croire au scénario. Le film donne ainsi l'impression de tourner en rond et perd de temps à autre du rythme.
Ce nouveau film de Cédric Kahn qui aurait pu finir de façon très dramatique mais qui s'ouvre sur une belle leçon de vie, est tout de même une assez bonne réussite. " Une vie meilleure " est un vrai film, un film qui vit avec son temps.
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