affiche film

© Sophie Dulac Distribution

UNE SEMAINE ET UN JOUR

(Shavua ve Yom)


un film de Asaph Polonsky

avec : Shai Avivi, Evgenia Dodina, Tomer Kapon…

Eyal n’arrive pas à faire le deuil de son enfant. Alors qu’à la fin du Shiv’ah, il est censé reprendre le cours de sa vie, celui-ci se rapproche d’un adolescent, ami de son fils, pour progressivement retrouver goût à son existence…


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Photo film

De vrais personnages de comédie burlesque pour un film inégal

Le Shiv’ah est la période de deuil observée dans le judaïsme, d’une durée de sept jours. Comme son titre l’indique, le métrage va s’intéresser à la fin de cette semaine, au jour suivant où l’on est censé reprendre notre vie et laisser notre chagrin derrière nous. Pour Vicky, cette transition se fait naturellement, fonçant tête baissée dans la monotonie du quotidien, allant chez le dentiste ou s’occupant des tâches administratives. Mais pour Eyal, son mari, tout est plus délicat. Reprendre son existence habituelle, alors que son fils n’est plus, est une chose impossible, tout comme intérioriser sa souffrance pour se comporter comme si de rien n’était. Alors, il va péter les plombs, une douce révolte aussi puérile que touchante, filmée avec bienveillance par Asaph Polonsky pour son premier passage derrière la caméra.

Après des débuts assez maladroits (en témoigne le (trop) long gag initial autour du cannabis), le métrage stoppe ses balbutiements avec l’arrivée du personnage du fils des voisins, glandeur professionnel, qui transforme la comédie familiale en buddy movie surprenant. Car dès qu’"Une semaine et un jour" articule sa narration autour de ce duo improbable, les rires sont au rendez-vous, qu’il s’agisse de s’amuser de leurs agissements ou de se délecter des réactions de leur entourage. Malheureusement, si l’effet de surprise fonctionne, cette comédie douce-amère perd de son efficacité au fil des minutes, principalement en raison d’un scénario insuffisamment maîtrisé pour mêler poésie et cocasserie. La tension dramatique et l’émotion qui se dégagent de la dernière partie n’annihileront pas cette impression d’absence d’une certaine précision scénaristique, celle qui aurait pu transformer une œuvre charmante en un film puissant…

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