Mélodrame appuyé

Cette histoire d’amour, sorte de fatalité amoureuse entre deux êtres que les conventions séparent (la loi condamnant à l’époque l’adultère) et que les pires évènements rapprochent (la guerre de 40), aurait pu donner une grande fresque façon Nos meilleures années. Même si l’histoire s’étale sur plusieurs décennies, il n’en est rien. Car rapidement le scénario se complait dans un aperçu des obstacles possibles à une liaison de l’ordre de la destinée. Et bizarrement, jamais le personnage qu’interprète Accorsi ne trouve véritablement grâce à nos yeux.

Car ses violences premières, son peu de considération ou de confiance en cette femme, qu’il a pourtant dans la peau, prennent le dessus dès les premières scènes. Et les autres rencontres s’avèrent finalement moins riches en émotions, et peut être trop improbables, comme celle à la guerre, où il tombe sur elle, devenue infirmière. Le tout est donc bien triste alors qu’il s’agit là de passion véritable. Le sang chaud italien ne bout plus tellement.