© Bellissima Films
La jeune Gina s'est mise sur son 31 pour un rendez-vous avec un député, sensé l'aider à trouver un rôle d'actrice. Mais un contre-temps oblige l'homme politique à reporter le rendez-vous, demandant à son jeune chauffeur, dont c'est le premier jour de travail, de la faire patienter en lui montrant Rome...
Drôle d'histoire que celle qu'a choisi de nous conter Francesca Comencini ("Lo spazio bianco", "A casa nostra") fille de Luigi Comencini, sur un scénario de sa sœur Paola Comencini (surtout connue pour être costumière, notamment sur les films de Cristina, une autre sœur). Découvert en compétition au Festival de Venise 2012, c'est bien à une journée particulière dans la vie d'une jeune italienne que nous convie la réalisatrice, au travers d'une rencontre un rien tendue se muant en balade improbable dans un Rome idéalisé et étonnamment vide, permettant quelques envolées romantiques proches du cliché.
Cependant, grâce à ses deux interprètes, au charme indéniable, le film fonctionne, et offre, au travers de dialogues soutenus, une photographie fidèle d'une jeunesse italienne, qui veut encore croire en une opportunité à venir, méprise l'éducation, et doit se rendre à l'évidence d'un pistonnage omniprésent, et d'une inégalité de richesses grandissantes. Au delà du simili-conte de fée, le fond se teinte d'une certaine amertume, révélant la situation d'un pays en crise, l'attitude méprisante de ceux qui ont de l'argent, tout en stigmatisant la superficialité d'une beauté portée aux nues dans les médias et la télévision.
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