© Gaumont Columbia Tristar Films
Alim vit à Londres avec un homme. Sa mère, restée au Canada, désespère d'avoir un jour un beau mariage musulman, et des petits enfants à chérir. Elle vient donc rendre visite à son fils, qui va avoir bien du al à lui avouer la vérité…
Un soupçon de rose est une comédie plutôt sympathique sur les rapports entre homosexualité et tradition. Bien sûr, on se souviendra de l'excellent film de Ang Lee, Garçon d'honneur, qui confrontait une famille asiatique à leur enfant amoureux d'un bel éphèbe. Ici, exit l'Extrême Orient, voici venus le Pakistan. Le réalisateur pose ainsi les bases d'une relation plus complexe, se généralisant à la société anglaise, dans laquelle la communauté « paki » a longtemps fait l'objet d'une franche exclusion. Des œuvres comme Joue la comme Beckham, Fis hand chips ou encore My Beautiful Laundrett en ont témoigné avec ce mélange de douleur de cynisme qui caractérise souvent les comédies sociales anglaises.
Malheureusement, ce « soupçon de rose », que le jeune fils indigne s'évertue à cacher, s'il est s'avère plein de bons sentiments, traitant à la fois de l'acceptation, du devoir d'assumer sa personnalité, et de l'exclusion sociale, ne bouleverse à aucun moment. Il faut dire que le personnage principal apparaît comme tellement fade par rapport à son amant, que l'on est finalement séduit que par le personnage de la mère (Suleka Mathew, dite Nuru), un peu perdue entre ses certitudes et la découverte qu'il existe d'autres façons d'aimer. Enfin signalons la performance au message appuyé, de Kyle Mac Lachlan, en Cary Grant imaginaire, qui suit le héros dans ses réflexions intérieures : un principe rapidement agaçant. Un film tendre, sans grands gestes, mais avec du cœur.
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