affiche film

© Gaumont Distribution

UN PETIT BOULOT


un film de Pascal Chaumeil

avec : Romain Duris, Michel Blanc, Alice Belaïdi, Gustave Kerven, Alex Luz, Charlie Dupont, Philippe Grand'Henry…

Jacques vit dans une ville de Belgique sinistrée par la fermeture de l'usine locale, qui employait une bonne partie de ses habitants. Largué par sa copine, Jacques survit grâce à des petits travaux. Mais, entraîné dans une spirale qu’il ne contrôle pas, les dettes de jeu de Jacques s'accumulent. Gardot le mafieux bookmaker de la ville lui propose alors de liquider sa femme…


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Photo film

Le flingueur avec une chaussure noire

Romain Duris retrouve, après "L'Arnacoeur" en 2011, le regretté Pascal Chaumeil disparu en 2015.
Le comédien fut choisi pour son sens comique, son authenticité et son côté obscur qui convenait parfaitement au personnage de Jacques. Michel Blanc occupe ici une double casquette : non seulement il donne la réplique à Duris, mais il est aussi scénariste, dialoguiste et adaptateur du roman de Lain Levison pour son passage sur grand écran. Le célèbre comédien-réalisateur-multi-tâches transpose donc cette histoire américaine à la sauce française avec son goût de l'absurde et sa volonté de célébrer la coopération des petites gens face au système.

Pascal Chaumeil réalise un film noir avec des touches d'humour. Le personnage joué par Gustave Kerven en pompiste dépassé par sa direction est touchant par sa bravoure et sa nonchalance. Le film évoque l'emprise de l'argent facile sur le personnage de Jacques avec l’engrenage qui le guette à tout moment. Le scénario, cadencé par cette escalade, entraîne le spectateur dans une mouvance doublée d’une tension omniprésente. Dommage que le personnage de Gardot, joué par Michel Blanc, ne soit pas plus terrifiant.

Le tueur à gages joué par un inoubliable Romain Duris trouve un parfait équilibre entre le dramatisme de son rôle et sa facette comique, notamment à travers ses « soucis » techniques et ses couacs qui ne sont pas sans rappeler l’extravagance et la maladresse d’un Pierre Richard. Le film adopte un double ton en dénonçant les ravages du capitalisme avec force humour. Du sombre pour égayer en quelque sorte ! Le spectateur passera ainsi un bon moment en gardant le souvenir des aventures de ce tueur à gages gauche. Et ce n’est déjà pas si mal !

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